Je dédicace cette chronique à Dantefever. Il ne devrait pas manquer venir à un moment ou un autre déposer un message proche de ceux qu’il aime distiller récemment sous mes écrits, souvent composé d’un, deux ou trois mots maximum. Un « Sigh », un « Pfff » ou une autre complainte du genre signifiant comme il a pris une fois le temps de le dire que mes notes sont trop hautes. J’ai donc évidemment une pensée pour lui en ce jour, vu que je délivre un 9.5/10 au nouvel album de
GRIFT, et envie de lui dire que j’ai retrouvé la page sur Thrashocore qui permet de constater la moyenne des notes mises par chaque rédacteur à l’ensemble de ses chroniques. Et que j’ai pu effectivement voir que j’en étais à 7.34/10 pour 1096 albums traités. AxGxB est à 7.9/10. Jean-Clint est à 7.54. Sagamore est à 7.5. Mitch est à 7.37, Keyser est à 7.36. Dantefever, lui, est à 8.25... Non mais quand même ! Il a bien fait de me rappeler que je notais trop haut du coup ! 8.25 ! Non mais oh, je suis tout en colère du coup ! Alors j’ai eu envie d’aller me prendre un petit Menthos pour penser à autre chose, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai ouvert une bière, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai regardé deux épisodes de Columbo, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai chassé des gros cafards qui couraient sur le sol de ma pièce, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai mis le nouvel album de
GRIFT. Ça a fonctionné...
Bien sûr que ça a fonctionné. Et c’était évident parce que
GRIFT m’avait déjà tellement aidé par le passé à voyager loin, très loin de tout ce qui peut perturber l’esprit. Le précédent,
Budet, avait ainsi été proche de la perfection et il continue de résonner en moi trois ans plus tard. Mais il laisse la place à son successeur, Dolt land, qui en est une suite logique, avec des compositions limpides, douces, merveilleusement immersives, excellement introspectives. Elles délaissent encore plus tout élément metal pour se concentrer uniquement sur le folk, la mélancolie et l’enchantement. L’album de 38 minutes est très acoustique, avec une guitare, un mélodica, un Glockenspiel et des percussions qui apparaissent uniquement aux moments les plus opportuns pour ajouter une once de tension dans les ambiances. C’est déjà magique, mais le seul maître à bord, Erik Gärdefors, y ajoute sa palette de vocaux une nouvelle fois très chargée en émotions. Et enfin, pour coller à la thématique, de nombreux samples tirés de la nature sont ajoutés. Chouettes, insectes, vent dans les arbres ou dans les herbes…
Les six morceaux développent des atmosphères simples mais tellement justes. Nous sommes tirés par le col et envoyés directement dans des paysages que l’homme n’a pas encore déformés, dans lesquels nous retrouvons un air pur et des sensations de paix intérieure totale. On oublie tout et on se recentre sur le fondamental, on oublie le futile, on oublie de devoir aller vite, on oublie Dantefever…
Par Keyser
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Par Lestat
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Par Sosthène
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Par MoM
Par Jean-Clint
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