As You Left - Silver Chains Golden Veins
Chronique
As You Left Silver Chains Golden Veins
Je vais essayer de ne pas dire trop de mal des Allemands d’AS YOU LEFT parce que sur les photos ils ont l’air sacrément balèzes et je n’ai pas envie qu’ils se mettent en tête de venir me péter la margoulette. Mais pourquoi diable serai-je tenté d’avoir la critique facile ? Je répondrai par un seul mot : metalcore.
Je commence par faire les présentations ? Le quintette a débuté sa carrière en 2014 et a, à ce jour, sorti deux EP (« Dear Misery » ; « As You Left »), un single (« March of the Sinners ») et donc « Silver Chains Golden Veins », son premier album de onze titres, dont le simple précédemment cité, pour une durée d’une quarantaine de minutes. Du côté de la pochette, Méduse nous fait de l’œil et je pense qu’il y a de quoi rédiger une thèse universitaire sur l’emploi de la forme triangulaire dans les artworks de metal, je ne m’y risquerai pas ici mais il y a une réelle fascination esthétique et spirituelle, c’est indéniable.
« Tu tournes autour du pot mon gars ! On dirait que tu fais tout pour repousser le moment où il va falloir parler des compositions. » C’est vrai qu’il y a un peu de ça parce que s’il y a bien un style pour lequel j’ai l’impression que je pourrais copier-coller chacune de mes chroniques, c’est bien le metalcore. La base est toujours la même : un death metal très mélodique avec beaucoup de solos (plutôt réussis ici nonobstant), plus un chanteur qui alterne entre le growl pas trop agressif et le chant clair, plus des mosh parts. Chacun de ces aspects est bien présent tout au long de « Silver Chains Golden Veins », certes dans différentes proportions en fonction des morceaux, mais ils y sont bel et bien. Nous n’écouterons donc pas AS YOU LEFT pour son originalité ou sa propension à s’élever au-dessus de la masse. Quoi que…
Je suis forcé de reconnaître que les Allemands font beaucoup mieux que nombre d’autres formations récemment écoutées. Déjà, la musique est beaucoup plus technique qu’en règle générale, les deux guitaristes ayant, du moins en studio, un sacré niveau pour faire coexister des lignes instrumentales différentes, des harmonies, des duos de solos, ainsi que des variations rythmiques passant sans problème d’accélérations presque black metal dans l’esprit à des ralentissements qui nous renverront aux heures les plus sombres du crabcore. Mais, encore une fois, c’est bien la dimension death mélodique technique qui prédomine, ceci rendant le LP parfaitement audible pour un fan de metal lambda.
Je remercie également Fabian Juch de ne point abuser de sa voix claire. 80% des lignes de chant sont exécutés en growlant et ça c’est vraiment cool de sa part d’autant que si le timbre est assez générique, lorgnant davantage du côté d’un hardcore metal bien viril, il est puissant, carré, correctement articulé et bien sur les temps. Au final, il n’y a guère que la section rythmique qui se fait plus discrète : la basse ne se distingue que peu et la batterie me semble un peu trop en retrait, faisant ainsi perdre un brin de force à l’ensemble sinon très correctement produit.
N'allez pas croire que je me sois forcé pour dire des choses gentilles afin d’éviter d’éventuelles représailles, j’ai été réellement surpris d’apprécier un disque de metalcore et, sans dire qu’il fera désormais partie des indétrônables de mon baladeur, il n’est pas impossible que j’y revienne à l’occasion, ne serait-ce que pour sa dimension technique vraiment séduisante.
| Sosthène 24 Décembre 2023 - 351 lectures |
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