A Life Once Lost - Iron Gag
Chronique
A Life Once Lost Iron Gag
Note de l'auteur : A Life Once Lost sera surnommé ALOL pour le reste de cette chronique, les fainéants et paresseux de tous poils me soutiendront dans mon initiative acronymique qui facilite le travail du tâcheron de l'écriture qui ne sait pas comment faire des formules automatiques dans Word. Je précise d'autre part qu'ALOL n'est pas une nouvelle formule pour la communication virtuelle pondue par des jeunes remplis d'acnés et dépourvus de toute vie sociale, comme, je cite, "mdr", "ptdr" et "tsfbcgpkmbnrrr", ce dernier étant assez peu employé il est vrai.
Je m'étais arrêté sur l'idée qu'ALOL (voir note plus haut) était un groupe de metalcore qui pondait des rythmiques un peu barrées mais pas trop pour que le petit américain moyen puisse bouger sa mèche sans risquer le ridicule (ce qui au demeurant, est raté, puisqu'il s'habille avec des Vans à damier – le ringard – alors que c'est total out-of-fashion depuis 3 mois). Et là, je ne sais si c'est la production avec Randy Blythe (vocaliste haineux de Lamb of God) ou une astuce marketing de la part de Ferret, mais à l'écoute de cet album, c'est à croire qu'ALOL (voir note ci-dessus) a suivi une master-class "comment pomper sans en avoir l'air un groupe qui a du succès sans s'être trop renié ni avoir enregistré des reprises avec Florent Pagny" (ce qui est sommes toutes, et admettons le gaiement, le summum de la putasserie musicale. Et je ne dis pas ça parce que je n'aime pas Florent Pagny, j'aurais pu prendre d'autres artistes que j'exècre, comme Pascal Obispo. Ou Florent Pagny. Ou Pascal Obispo). C'est frappant dès le premier titre "Firewater Joyride" qui n'aurait pas départi sur "Sacrament", dernier effort en date de Lamb of God.
Je suis néanmoins un peu dur (non pas là, espèces de petits dégueulasses), car l'album ne se contente pas de recopier un à un les éléments qui font le succès de Lamb Of God. C'est certain, les membres du groupe ont un certain talent, voire même un talent certain pour les rythmiques bien béton, les riffs plus acérés que mon rasoir (que j'affute pourtant tous les soirs pour torturer des petits animaux dans l'espoir de pouvoir égorger Patrick Sebastien un de ces jours), les vocaux arrachés du plus profond des entrailles, les attaques plus brutales que Sébastien Chabal dans la mélée de l'équipe Nouvelle-Zélande ("Worship"). Et puis, en réécoutant les anciens albums d'ALOL (voir la note du dessus de la page), je me suis rendu compte que loin d'être une copie, le style du groupe tendait déjà vers ce que fait Lamb Of God, sans que la similarité ne me saute aux oreilles. Alors pourquoi maintenant ? C'est sans doute dû au son, bien massif, sans être surproduit, faisant la part belle aux guitares, avec une utilisation prononcée des harmoniques, et surtout à la voix, qui n'est pas sans prendre certain accents Blythien, si j'ose (et putain, j'ose), dédaignant complètement le chant clair, qui est généralement l'évolution constatée des groupes dans ce style. Le groupe a fait une petite place dans cet album a des chansons plus lentes, posées, quasiment sludge, avec plus ou moins de réussite, "The Wanderer" étant l'exemple du ratage, chiant au possible, "Masks" étant nettement plus réussite, avec un petit plus pour les claviers qui apportent ce qu'il faut de glauque à la chanson. Le chant est la partie où le groupe s'est nettement améliorée, apportant plus de densité et de puissance, là où elle péchait plus dans "Hunter" ou "A great artist".
Certains regretteront ce rapprochement vers une musique plus "basique" que leurs précédents albums. Eu égard à la prestation du groupe, je ne serai pas de ceux-là. Bon aussi parce que j'aime bien Lamb of God, donc il y a pire artiste pour copier (comme par exemple Patrick Bruel, ou Calogero. Ou Florent Pagny. Ou Pascal Obispo. Ou surtout Patrick Sebastien, dont le sublime petit bonhomme en mousse hante encore tous nos cauchemars).
Bref, tout cela nous fait un album varié, dans la continuité de "Hunter" et de "A Great Artist", avec une évolution vers moins de technique et des chansons plus accessibles rapidement, et sans forcément tomber dans les clichés mous du genre.
PS : Je suis pas critique d'art, mais la pochette est à chier. Par terre.
| $am 16 Septembre 2007 - 2408 lectures |
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