Après le bloc monolithique soporifique
Watchers Of Rule (leur moins bon opus à mon sens) puis un timide retour “pétard mouillé” vers leur aspect mélodique sur
Extinction(s), presque cinq années ont passé dont quelques chamboulements majeurs… Les départs du guitariste fondateur Ken Susi ainsi que du batteur Nick Pierce (le gaillard partira juste après l’enregistrement de cette galette) vers As I Lay Dying l’année dernière. Buz McGrath est seul à la barre comme guitariste ici mais petit réconfort malgré tout puisque l’on apprend que le frappeur Mike Justian (Madball, ex-Trap Them, ex-The Red Chord) est de retour. Son dernier album n'était ni plus ni moins que
The Oncoming Storm. Pour ce huitième brûlot
The Wretched; The Ruinous (toujours chez Century Media), Unearth retourne chez le producteur Will Putney et appelle le Québécois Alexandre Goulet (All Out War, Beneath The Massacre, Despised Icon) pour un artwork des plus élégants.
A l’image de ce temps estival, on ressort le short, les Havaianas et les Izipizi. Mélodies chaudes et ultra catchy pendant une grosse demi-heure ! Unearth revient à ce qu’il avait laissé sur
Darkness in the Light mais cette fois avec la paire de “cojones” élargies de
Watchers Of Rule. Pas de chant clair (“parlé” discrètement ici) donc mais des hurlements méconnaissables de Trevor (le jour et la nuit) qui gagnera de nouveau en coffre ainsi qu’une rythmique testostéronés aux blasts et aux breaks “je tabasse mes fûts” (dès le morceau éponyme à 2:23). Méchants moshparts au rendez-vous sur “Eradicator” et “Dawn of the Militant” mais pour le reste cela “très très” mélodique. Chaque morceau sans exception (“Dawn of the Militant” de côté mais le court interlude instrumental “Aniara” inclus) avec un pouce levé pour l’entêtement sur “Call Of Existence” (tapping cheveux au vent), “Into The Abyss”, “Theaters Of War”. Idem pour les nombreux soli, “Cremation Of The Living” aux faux airs de All That Remains première période.
Unearth osera même timidement une musique “ambiancée” sur “Mother Betrayal”, à la limite du “blackened” le résultat est vraiment convaincant, on en redemande ! Car pour le reste, malgré ce format condensé sur 36 minutes, l’album subira quelques baisses de régime. Des couplets du pauvre (“Broken Arrow”) et des riffs génériques entendus des milliers de fois, une tare qui suit la bande depuis ses débuts à vrai dire, très vite reboostés par une mélodie nécessitant une dose d’insuline. A quelques détails près ce
The Wretched; The Ruinous aurait pu surpasser le célèbre
The Oncoming Storm, on l’espère pour la suite !
Cette fois le “come-back” est bien acté, les yeux fermés certains retomberont dans cette période metalcore prolifique du début des années 2000 (avant les virages FM et le vilain deathcore) en provenance du Massachusetts (All That Remains, Killswitch Engage, Shadows Fall…). C’est donc le grand retour des mélodies redoutables laissées depuis
Darkness In The Light mais tout en balance cette fois (vocaux et moshparts “bodybuildés”). Avec des compositions un peu moins inégales (un deuxième guitariste vient d’être enrôlé) la suite devrait faire pas mal de dégâts !
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