Autant dire que ce nouvel album des jeunes californiens de As I Lay Dying était attendu avec grande impatience ! La faute à un
Frail Words Collapse sorti il y a deux ans, qui avait foutu une claque énorme à un bon nombre (y compris moi). En deux ans pas mal de choses ce sont passées au sein du groupe, notamment le départ précoce de l’un des gratteux remplacé par des guitaristes intérimaires lors des nombreuses tournées d’As I Lay Dying. La line-up devenu récemment stable, est partie en studio au début de l’année enregistrer son deuxième album chez Metal Blade. La recette du succès se voulait la plus simple possible pour l’album précèdent : un chant hardcore/death puissant, un batteur surdoué bien présent, des riffs mélodiques simples et efficaces, des passages pour faire le ménage dans la fosse ainsi qu’une touche d’émotion et des titres relativement courts.
Shadows Are Security ne déroge pas à la règle.
Pour de nombreux adeptes du groupe mais aussi pour les réfractaires, pas mal de questions se posaient au sujet de ce nouvel album. Quelle serait donc la réponse du groupe face aux milliers d’autres groupes du même style qui apparaissent à la chaîne ? La réponse est la même que sur
Frail Words Collapse : la recherche de l’efficacité. Ne vous attendez pas encore à des titres de 10 minutes ponctués de violons et de flûtes ou a des soli toutes les 5 secondes… Nan ici le groupe fait ce qu’il sait faire, c'est-à-dire une musique redoutable d’efficacité. Allez le « play » est enclenché et ce qui marquera à l’écoute du titre entraînant d’ouverture « Meaning In Tragedy » c’est la production excellente (dirigée par le chanteur et le guitariste) qui s’est installée. La batterie déjà énormissime de Jordan Mancino, se veut écrasante à souhait et c’est la même chose pour le reste des instruments ou les aboiements de Tim Lambesis qui se veulent grandement embellis. Le meilleur exemple reste le titre « Morning Waits » aux multiples accélérations qui montrent bien que le son vous scotche au siège.
La force mélodique du groupe, elle, demeure encore : les riffs basiques mais accrocheurs restent toujours aussi efficaces et ceci sur tout l’album. L’arrivée du nouveau guitariste n’a donc pas été vaine ! Surtout à l’écoute d’un titre comme « The Truth Of My Perception » avec des riffs mélodiques entraînants et un solo qui fait plaisir aux oreilles ! Bien évidemment certains se détachent, notamment « The Darkest Nights » et ses riffs entêtants, « Reflection » aux riffs typés scandinaves ou bien les vagues mélodiques sur le hit « Morning Waits ». On notera aussi le titre poignant « Repeating Yesterday » au tempo beaucoup plus modéré et aux notes de piano pour conclure. Le bassiste Clint Norris qui appuyait très succinctement Tim sur
Frail Word Collapse, prend ici une place assez importante du côté mélodique. En effet le bonhomme s’occupe du chant clair d’As I Lay Dying avec un chant qui s’est clairement amélioré, écoutez donc le refrain très Killswitch Engage du single « Confined », le chant assez présent et gênant sur « The Darkest Nights » ou sur le refrain furtif d’un autre futur hit, j’ai nommé « Through Struggle » (le fameux titre inconnu joué en concert).
Donc rassurez vous mis à part ces quelques passages, le reste se veut casse nuque au possible mais toujours avec l’aspect mélodique du groupe. Place à des titres tels que « Losing Sight » aux riffs incisifs, aux martèlements de fûts, aux beuglements du chanteur et aux cris du bassiste ; à certainement le titre le plus redoutable du groupe « Empty Hearts » (rappelant fortement un « Falling Upon Deaf Ears ») ponctué d’un solo assez étonnant ; à « Reflection » et ses passages pour femmes girafes ! Bref si vous avez un torticolis cet album est vivement déconseillé, car chaque titre possède sa dose de headbangs ! Le titre de fin « Illusions» bien barré laissera l'auditeur sur le cul face à cette conclusion chaotique et jouissive.
Au final vous me direz, cet album semble très bon. Il est bon mais le nombre de baisse de régimes est assez rageant, avec des titres médiocres qui viennent combler les trous de l’album. Des titres comme « Losing Sight », « Control Is Dead » (avec le chanteur de Zao) ou certains passages ne possèdent pas vraiment d’accroches, où les seules qualités résident dans les accélérations du batteur ou les cris linéaires du chanteur. Car même si le chant reste efficace on aurait aimé plus de variations de timbres, et il en va de même pour les compos qui même si globalement efficaces n’apportent pas grand-chose de nouveau par rapport au précèdent album ou par rapport au style surexploité. Certes en concert ce
Shadows Are Security va passer comme du beurre, mais sur album les défauts d’originalité se font tout de même ressentir. J’attendais plus qu’un
Frail Words Collapse semi amélioré, mais bon çà ne m’empêchera pas de l’écouter jusqu’à épuisement et de courir à leur premier concert en France car As I Lay Dying maîtrise son sujet.
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