Déjà reconnu comme l’un des leaders de la scène metal/hardcore européenne, Heaven Shall Burn revient confirmer son statut après un
Asunder et un Split avec Caliban très appréciés par le public et les critiques. Avec
Whatever It May Take le groupe s’éloigne légèrement de son côté dark/black pour d’avantage se consacrer à ses influences death metal ainsi qu’à une musique plus rentre dedans (à son apothéose dans
Antigone) à l’instar de leurs potes de chez Caliban. Le côté hardcore est toujours présent que ce soit dans des paroles toujours aussi revendicatives ou les moshparts pour vrais kamikazes. Amateurs d’At The Gates, Earth Crisis et de Bolt Thrower, les Allemands d’ Heaven Shall Burn devraient donc vous plaire !
A peine le cd mis en lecture, qu’une première constatation est faite : une production à des années lumières de leurs précédents opus qui permet de soutenir le son excessivement lourd d’Heaven Shall Burn. En résulte une efficacité exponentiellement accrue pour notre plus grande joie (et aussi pour notre caisson de basse) ! Le groupe étant connu pour ses concerts d’une intensité orgasmique, il aiguise ses armes avec des titres vraiment très directs. Le ton est donné dès « Behind A Wall Of Silence » : double pédale, gros riffs thrash qui virent au death, riffs mélodiques et une voix rappelant un Tompa nourri aux hormones…Bref Heaven Shall Burn veut accrocher dès les premières secondes et le bougre y arrive ! Il suffit d’écouter les cinq premiers titres de
Whatever It May Take qui répondent à cette recette et en même temps de vous imaginez dans la fosse : préparez le synthol de maman ! Certains puristes du metalcore allemand auront d’ailleurs remarqué la présence du chanteur de Maroon et de Destiny (comme l’Allemagne est petit !) sur la reprise redoutable de Point Of No Return « Casa de Caboclo ». Bien évidemment Heaven Shall Burn fait du Heaven Shall Burn, les connaisseurs reconnaîtront aisément le groupe par ce son de guitare assez unique, ces changements de rythmes à outrance ou alors les paroles qui ne traitent pas d’incendies d’églises.
Car effectivement malgré ce côté légèrement massif, l’ambiance se veut toujours aussi sombre et recherchée : place encore à des passages poignants au possible ainsi que des paroles traitant du racisme, de la guerre ou de l’écologie. Les riffs très heavy/dark ainsi que les hurlements de « Implore The Darken Sky » rappelleront les débuts du groupe, il en va de même pour « The Few Upright » (traitant de la lutte contre le troisième Reich) et de son break à vous clouer au sol. Le Heaven Shall Burn nouvelle génération prône désormais haut et fort ses influences scandinaves et entame son évolution (
Antigone l’expose bien), ce ne sont pas les riffs thrash typés At The Gates de chaque titre de l’album ou le final In Flames ancienne génération du titre éponyme qui me diront le contraire ! Seulement voilà, tout comme son successeur
Antigone, difficile d’écouter d’une traite l’album qui finit malheureusement par trop s’essouffler et çà malgré une version au chant clair d’« Implore The Darken Sky » des plus bluffantes qui conclue ce
Whatever It May Take. La recette du groupe commence donc à devenir trop vite prévisible et la linéarité se fait inéluctablement ressentir face à des titres pas toujours du même niveau…
Reste qu’avec
Whatever It May Take nous avons droit à quelques hits d’Heaven Shall Burn et que certains riffs et passages sont à classer parmi les meilleurs dans le genre. Cet album enfoncera le clou de la notoriété du groupe, ce dernier signant peu de temps après chez le fameux label Century Media. Un album donc à posséder pour ceux qui ont aimés
Antigone, pour les autres aventuriers je ne saurai conseiller le Split ou le très sombre
Asunder. Tout comme un certain nombre de groupes taillés pour la scène, Heaven Shall Burn prend toute sa dimension en concert : inutile de dire que les titres de ce deuxième opus font des ravages dans la fosse.
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