Caliban - The Awakening
Chronique
Caliban The Awakening
Le catastrophique
The Undying Darkness avait dégoûté l'ensemble des auditeurs de Caliban, largués par une qualité musicale en chute en libre depuis
Shadow Hearts. Et pourtant… Revoilà déjà la bande teutonne (line-up identique), un an après l'immondice et toujours sous la bannière Roadrunner ! La goutte d'eau de trop ? Du tout. Caliban ressort de sa tombe (épaulé d'Adam Dutkiewicz de KsE au mixage) pour tenter de récupérer son statut de groupe précurseur et leader de la scène « metalcore » européenne. Verdict ?
M'étant juré de ne pas chroniquer une nouvelle fois un fond de cuvette, je me suis permis par simple curiosité d'écouter leur titre proposé en écoute (« I Will Never Let You Down »)… Pas mal du tout ma foi ! Certes le chant clair du guitariste est malheureusement toujours présent mais nous sommes à des années lumières du précédent album ! Malgré quelques grincements de dents sur certains passages trop poussifs (« I'll Show No Fear » notamment), le bonhomme s'est nettement amélioré (avec pas mal d'effets tout de même) et ira même jusqu'à bercer les grosses brutes que nous sommes (écoutez donc « I Believe… » ou « Life Is Too Short »). Pas de refrains au chant clair à outrance, il demeure relativement discret (ouf !). On appréciera surtout que le contraste avec les hurlements d'Andy (classiques mais toujours aussi jouissifs) est beaucoup moins flagrant qu'auparavant.
Les riffs ricains et autres influences du cheeseburger sont encore percevables (quelques mélodies suédoises incluses) mais se noient dans une ambiance morose à faire pâlir n'importe quel groupe californien ! En effet la saveur d'en-temps (« choucroute inside ») fait son grand come-back sur ce
The Awakening. On oublie donc le metalcore formaté « US» et on revient un peu plus à l'ambiance noire et glaciale du début de discographie (à l'instar de leurs frères d'armes d'Heaven Shall Burn). Il suffit de se pencher un peu plus sur les compos (très bien fichues d'ailleurs) et de noter ce break ou ce riff « intrus » bien doomy : « Another Cold Day », « Give Me A Reason » (ouh ce break qui donne la chaire de poule !) ou le frissonnant titre éponyme. Ponctué d'un chant d'Andy encore plus poignant et puissant, le résultat n'en est que meilleur.
Je vous rassure quand même, Caliban ne se la joue pas dépressif et n'oublie pas pour autant sa hargne quasi-unique ! Andy hurle toujours à tout va (avec de légères modulations qui font du bien) et la rythmique rouleau-compresseur devrait faire tout autant de ravage en concert. On prépare le Synthol© et on s'écoute le sourire aux lèvres des titres furieux (sans chant clair svp) tels que « Let Go » (refrain imparable), « Stop Running » (très ricain malgré tout), « Rise And Fight » ou « Nowhere To Run, No Place To Hide. Dommage cela dit que certains passages soient encore trop prévisibles ou sonnent trop comme du « maintes fois entendu» et gâchent ainsi le (gros) boulot fourni (ambiance et composition).
The Awakening porte à merveille son nom. Caliban se « réveille » enfin de sa torpeur et balance (avec encore pas mal de défauts) la musique que nous chérissons tant ! Fini le dénigrement, le groupe est bien parti pour redorer son blason et sauver la scène de l'oubli. Jamais je n'aurai pensé écrire çà sur le nouveau Caliban mais j'ai hâte d'écouter la suite.
| Mitch 29 Juin 2007 - 2541 lectures |
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