Dead Man In Reno - Dead Man In Reno
Chronique
Dead Man In Reno Dead Man In Reno
C'est pas pour me tirer une balle dans le pied (j'aime pas, ça fait mal), mais je vous aurais à peu près tout dit quand je vous aurai affirmé que le premier album de Dead Man In Reno aurait fait un excellent second album d'As I Lay Dying. Maintenant ceux qui voient de quoi je parle peuvent aller sur le site MySpace du groupe pour se faire une idée de la musique de ce quintet à double six-cordes, nouveau venu sur la scène.
Revenons en arrière. Dead Man In Reno ne vient pas, comme son nom l'indique, de Reno (la plus grande des petites villes des Etats-Unis, spécialisée dans les divorces et la chasse au Puma des montagnes) mais de Tuscaloosa (connu pour pas grand-chose à part son ragoût de castor à la liqueur de gland de chêne, plat absolument dégueulasse, mais qu'est ce qu'on ferait pas pour avoir une spécialité régionale pour passer au journal lepeniste de Jean-Pierre Pernaud). Selon leur bio, le groupe fait partie de ceux qui ont réussi à se construire une base de fans sur MySpace (traduction : ensemble de groupies en chaleur qui s'habillent en Gucci et portent des Ray-Ban en guise de serre-tête.) et ils livrent ici leur première galette sous la férule artistique de Jamie King, déjà connu pour avoir enregistré Between The Buried And Me. Autant dire qu'on n'a pas affaire ici à un manchot de la table de mixage ou à un handicapé du rack d'effets.
De fait, DMIR délivre ici un métalcore puissant, aux accents As i Lay Dyingien, mais en beaucoup moins mélodique sur le chant. Ce dernier est plus abrasif que de l'acide fluorosulfurique, et n'a pas été sans me rappeler celui de Jacob Bannon de Converge, en beaucoup moins fatigant pour mes petits tympans (de chemises). On navigue donc agréablement sur des eaux déjà empruntées, à coups de gros martelages martiaux de double et d'envolées de guitares suivis de plombage plus intensifs que celui d'un dealer de shit par des flics ou que celui d'un flic par des dealers de coke (les dealers de shit ne peuvent pas tirer, ils rigolent tout le temps et visent à côté.)
A côté de cette base sommes toutes classique, DMIR a eu la bonne idée d'assaisonner ce cocktail explosif par des petits interludes ("Given a Season of Sun") ou des parties chantées ou acoustiques au sein même des morceaux ("The Devil Made Him Do It", et dans "Cursed" il fallait oser la partie piano/cordes, qui est superbe), ce qui évite une certaine linéarité. Un bon point pour eux, Dead Man In Reno a fait un album de 43 minutes, évitant par la même la redondance et le remplissage souvent inhérent au genre.
Bref, vous l'aurez compris, on n'a pas la révélation metalcore de l'année, mais un album de genre tout ce qu'il y a de plus honnête, énergique, qui possède ça et là quelques touches d'originalités, assez pour mériter plus qu'une écoute, et un suivi rapproché de l'évolution du groupe.
| $am 4 Septembre 2006 - 1727 lectures |
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