The Sorrow - Blessings From A Blackened Sky
Chronique
The Sorrow Blessings From A Blackened Sky
Un nom de groupe très « metal dépressif », une nationalité autrichienne (terre du metal avec un grand « M »), une pochette qui aurait pu tirer référence du « Seigneur des Anneaux » (le cavalier noir) à l'instar de leurs voisins de Summoning… Mais non. Il suffira de regarder la tête des musiciens pour que le métalleux pur et dur prennent une douche froide (« mèche is your ennemy »)… Metalcore au rendez-vous, vous m'aurez compris. Je dois d'ailleurs vous avouer avoir longtemps hésité à mettre le promo dans ma platine (Drakkar ne lésinant pas sur les groupes insipides), épuisé par ce style quasi-mort. Sauf qu'avec The Sorrow place à du bon metalcore de chez mémé version teutonne (groupe du mois dans Metal Hammer), même si largement influencé ricain (Killswitch Engage pour ne pas le citer). Les membres éparpillés dans des groupes ouvrant pour des pointures telles que Madball, Unearth ou Darkest Hour, se retrouvent en 2005 pour former The Sorrow et sortir ce premier album Blessings From A Blackened Sky.
Cette mixture de metalcore devrait vous rappeler le Caliban d'aujourd'hui, lorgnant entre musique à écouter les pieds dans le sable californien et musique à secouer sa mèche tout en moulinant dans la Schwarzwald. Franchement rien de révolutionnaire mais çà a le mérite de passer comme une lettre à la poste ! Tout d'abord une production méchamment massive (rappelant un Heaven Shall Burn) de Toni Meloni (Caliban justement) qui appuie à merveille la grosse rythmique jouissive (« breakdowns » nucléaires à la pelle) ainsi que les nombreuses vagues de bons riffs très portés At The Gates (« Far Beyond The Days Of Grace » est imparable dans ce style). Coincés entre, viennent se greffer des refrains au chant clair pas du tout vilain (bien meilleurs en tout cas que Caliban) et de jolies mélodies chaudes sentant bon les vacances d'été (un plaisir certain pour les gens ne partant pas…). Intelligemment placés, les « moshparts » et riffs « tsunami » qui suivent feront très mal aux cervicales (écoutez donc « Death From A Lovers Hand » et la fin de « Her Ghost Never Fades » !).
Lorsqu'on regarde d'un peu plus près les paroles, le chanteur ne couine pas par rapport à la tache sur son nouveau jean slim ou à la perte de son mascara, mais fera plutôt un parallèle à une thématique plutôt « guerrière » (d'où l'artwork « heroic fantasy »). Aspect futile à première vue mais qui change radicalement du « teenagecore » de base. Globalement la musique est d'une efficacité à toute épreuve mais on pourra leur reprocher un metalcore un peu trop « basique » à mon goût (où sont les jolis soli ?) ainsi que sans réelles prises de risques (merci la production bulldozer) et touches d'originalité (un gros condensé de ce qui peut se faire), minimes soient-elles.
Au final un groupe de metalcore de plus… Cependant rares sont les groupes aussi directs et accrocheurs (sans refrains immondes) à la musique bien ficelée qui tiennent 50 minutes ! Nan, The Sorrow surprend sur ce point là et pourra même se vanter de jouer au Wacken de cette année (sentant bon le tremplin vers un plus gros label). Avec une musique plus personnelle et technique, le groupe a de fortes chances de marquer les esprits prochainement.
| Mitch 22 Juillet 2007 - 1679 lectures |
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