J’allais commencer ce texte par quelque chose comme « il était une fois Admiral Angry et Black Sheep Wall copulant sur une tractopelle et neuf mois plus tard naquit etc. » mais je me suis rendu compte que j’avais déjà pondu une introduction similaire pour
ma chronique de Buster des amiraux en colère. Et l’autofellation n’est pas trop appréciée par ici – ça fait mauvais genre et mal au dos – bien que celle-ci s’inscrive parfaitement dans le cadre d’un EP tombant beaucoup trop dans la satisfaction envers soi-même !
En effet, Noriega, groupe contenant une grande partie de Black Sheep Wall ainsi qu’un peu d’Admiral Angry (guest du hurleur Chris Lindblad sur « You Are God Songs » et « Ballacaust »), propose avec
Desolo une musique s’assimilant à… une grande partie de Black Sheep Wall ainsi qu’un peu d’Admiral Angry. Ce manque de personnalité ne serait pas un problème en soi si l’exercice se révélait être à la hauteur d’un
I Am God Songs par exemple. C’est loin d’être le cas sur cet EP masquant son absence de fil rouge par des passages du coq à l’âne relevant d’un mathcore rendu poussif par le son « fat » typique des Ricains : « You Are God Songs » ou « Bernard » évoqueront peut-être lors de courtes accélérations l’Admiral Angry de
9/11... Only Worse, celles-ci s’arrêtent aussi sèchement qu’elles commencent, rendant hésitant sur l’endroit où chercher les ecchymoses. Et malgré le respect dû à ces amateurs de Will Haven sous-sous-accordé (production au poil bien que moins lourde que chez les deux ainés), force est de constater que la peau sort peu bleuie de ces quatre premiers titres peinant à transmettre leur méchanceté, exception faite du début de « Detriment », seul morceau à faire valoir a minima l’étiquette sludge qu’on aime coller (injustement) au quatuor.
Seulement, il y a « Ballacaust ». Ce que peut offrir une synthèse entre Black Sheep Wall et Admiral Angry se dessine le long de ces douze minutes débutant par une froideur punitive à mettre aux côtés des (rares) bons moments de
No Matter Where It Ends et se terminant par un duo vocal de Trae Malone et Chris Lindblad, tous deux maîtres d’une séance de masochisme comme je n’en ai plus entendu depuis
A Fire To Burn Down The World. Insérée au sein de cet EP (dont elle occupe tout de même la quasi-moitié du temps de jeu), l’expérience ravit autant que montre ce qu’aurait dû être
Desolo qui, en l’état, ne parvient pas à dépasser le stade d’anecdote parmi les histoires chaotiques de Black Sheep Wall et Admiral Angry. Etant donné le retour au premier plan des moutons noirs et la disparition de l’amiral, l’enfant unique de Noriega est destiné à n’intéresser que les die-hard fans des deux gaziers longuement cités en ces lignes et longuement rabâchés lors de ces vingt-sept minutes. Mais j’imagine qu’il y en a pour chercher les coups de lanière où qu'ils se cachent, donc…
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