Bleeding Through - This Is Love, This Is Murderous
Chronique
Bleeding Through This Is Love, This Is Murderous
Le groupe d’emo californien Bleeding Throught revient…Quoi ? Je me trompe ? Attendez avec un look pareil çà ne peut être que de la musique de jeunes filles, nan mais ! Il est vrai qu’à première vue, les photos du groupes laissent à présager le pire : look ultra fashion, mascara, grosse mèche et moult accessoires…Bref si on pense comme çà on a tout faux (à l’instar d’As I Lay Dying par exemple) car ces gugus sont de vrais "bourrins". Après une signature sur le fameux label de hardcore Trustkill Records, le groupe de la côte ouest revient avec ce 3ème album et autant le dire tout de suite, Bleeding Through malgré son apparence gentillette, ne fait pas vraiment pas dans la dentelle. Porté par le leader/hurleur Brandan Schieppati (ex gratteux de Eighteen Visions/Throwdown), la musique jouée est une sorte de mixture de pas mal de styles : death, thrash, black et hardcore, so here we go !
Flirtant plus vers le gros death qui tache que vers le hardcore, la piste d’ouverture « Love Lost In A Hail Of Gun Fire » va vous remettre les idées en place. Embelli et calmé par les notes planantes et envoûtantes mises bien avant de la jolie claviériste, ce titre furieux comporte tous les ingrédients d’un hit. Un titre impressionnant qui alterne passages bien brutaux avec la voix hardcore/death, les accélérations, une batterie énervée, les « breakdowns » de malade, les gros riffs thrash qui vont avec ; aux passages atmosphériques tristes et mélodiques avec le chant clair et le solo à 300 à l’heure qui conclut le tout : un tube tout simplement !
Je vous parlais avant d’un melting-pot de styles, hé bien oui, prenez par exemple le titre qui suit « Sweet Vampirous », 1 minute 25 d’un passage de bulldozer de musique extrême : çà réveille. Ce côté brutal se retrouvera sur l’album et tout particulièrement sur la fin, (même si personnellement je trouve que c’est assez mal placé) avec des titres de 3 minutes qui bourrinent de manière relativement sec et qui feront plaisir aux voisins ! La très bonne production (Urlich Wild : Pantera, Deftones, Static-X…) qui offre un son excellent, bien lourd et assommant, renforce l’aspect brutal de l’album. Le groupe propose quand même des titres plus « soft » pour les non-initiés, je pense notamment à « On Wings Of Lead » avec son refrain au chant clair assez formaté et le joli solo.
Pour ce qui est du côté black de Bleeding Through, çà vient du fait de l’utilisation du clavier tout au long de l’album par la splendide Marta (oui je me répète et alors ?!), ajoutant un côté symphonique original tendant vers le morbide qui se marie merveilleusement bien aux gros riffs thrash/death assez chaotiques. La voix du chanteur et quelques passages font ressortir les influences hardcore du groupe, qui restent tout de même assez minimes sur cet album. Pour le reste c’est du thrash ricain croisé à du metal européen nordique, çà reste du déjà entendu mais heureusement assez efficace avec des passages bien entraînant (bourrins ou non) et un côté heavy sympathique.
Au final difficile de bien cerner tous les titres, qui deviennent parfois assez lassant à la longue (ah si tout le reste de l’album pouvait être comme le 1er titre…) de plus si on regarde les paroles çà vole pas bien haut (enfin je chipote). Mais bon il y a de très bonnes idées, du potentiel et une énergie assez impressionnante qui arrivent à faire démarquer Bleeding Through de la flopée de groupes de metalcore, à conseiller pour avoir un torticolis!
| Mitch 11 Décembre 2004 - 2075 lectures |
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