OST nous vient de Strasbourg. Les musiciens, tous identifiés par une simple lettre, font partie de cette nouvelle génération de black metaleux qui avancent à visage découvert, avec cheveux courts (si ce n’est
R.) et vestes en cuir, la dégaine classique, la mienne, la tienne peut-être aussi hein petit fripon ?
Ce qui est moins classique en revanche, c’est de se pointer avec une première démo (qui semble finalement faire office de premier album) d’aussi bonne qualité. Le style ? La pochette te fera vite deviner qu’il s’agit de
black metal et si jamais il te restait une once de doute après l’avoir contemplée, « Chasse gueux », le titre d’ouverture, te l’enlèvera vite : l’attaque est frontale, pas d’introduction superflue, voix et instruments s’engouffrent d’un seul coup dans tes oreilles, il y a un goût ferreux qui te remplit la bouche, ne cherche pas, c’est le sang. Un morceau fort, puissant, empreint de mélodies cependant et si la voix est peut-être un peu trop sous-mixée à mon goût, c’est une entrée en matière plus que prometteuse.
Cette chanson initiale est pourtant un peu trompeuse car sa brièveté (relative aux autres compositions qui, elles, sont plutôt entre sept et neuf minutes) ne donne qu’un infirme aperçu du potentiel réel de ce nouveau groupe, un quintette pour la précision. En effet, à partir de « Dogme » et ses samples extraits d’un film sur la vie de Jésus que je connais (la voix française du Christ me parle) mais dont je n’arrive pas à retrouver le nom à cet instant,
OST va dévoiler une facette bien plus mélodique, avec des tempos plus mesurés et, donc, un goût marqué pour les ambiances épiques, sans supplément clavier et merci bien.
Musicalement parlant, c’est vrai que l’on est sur des choses somme toute classiques et les froideurs nordiques ne sont jamais très loin mais une belle authenticité se dégage de ces trente-sept minutes, l’exécution étant vraiment à la hauteur des ambitions affichées. Si j’osais, je dirais qu’un titre tel que « Naufrage » pourrait avoir des relents de vieux
PESTE NOIRE (
disclaimer : je parle musique, pas idéologie), on ressent une fascination pour le
black cru des années 90, avec une dimension historique plutôt que mythologique dans les centres d’intérêts (« La révolte des Canuts – Patie I »), tout ces éléments faisant d’«
Œuvres Mortes » une sortie totalement séduisante, au propos intéressant de bout en bout et sans véritable faiblesse, tant au niveau des compostions que du jeu en lui-même ainsi que de la production, certes simple mais claire et audible : une réussite, pour le dire franchement.
Evidemment ce n’est là qu’un premier jet et il en faudra encore plus pour affirmer qu’
OST est une figure établie du
black metal hexagonal, tout en admettant cependant que les cinq compositions font toutes une très bonne première impression : l’agressivité y est bien dosée, la longueur des morceaux se justifie par de nombreux changements de rythmes et d’ambiances mais avec des enchaînements fluides, naturels, un gros effort a été fait pour obtenir un son de section rythmique puissant et j’apprécie vraiment le chant teigneux, vindicatif et ce même si j’ai du mal à distinguer les paroles. J’espère que les musiciens tiendront toutes les promesses contenues dans ce LP dans un avenir proche !
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