Darkestrah - Nomad
Chronique
Darkestrah Nomad
Il ne fallait pas brusquer les choses. Bien sûr nous aurions terriblement adoré avoir un nouvel album de DARKESTRAH bien plus vite et ne pas avoir à attendre 8 ans, mais c’est une formation qui fonctionne à l’inspiration, qui ne se forcera pas à rester présente même si elle n’a rien à dire, rien à partager. Elle avance au rythme qui lui convient et c’est également ce qui fait sa qualité. C’est en tout cas l’impression qui domine sur ce nouvel essai, le 7ème en 20 ans, Nomad. Tout est à sa place, rien n'est en trop, tous les éléments apportent quelque chose et redonnent vie à l’univers tout de suite identifiable de la bande à Asbath.
Oui, je dis « la bande à Asbath », car c’est le seul membre présent depuis 1999, depuis la naissance du groupe au Kirghizistan. L’homme a ensuite déménagé en Allemagne, et des changements de line-up en ont découlé. Il reste toujours son compatriote Resurgemus (guitares / claviers), camarade depuis 2004, mais les autres membres ont tous d’autres nationalités. Russe pour le bassiste et joueur d’instruments traditionnels Cerritus, irannienne pour Lord Faustoos (instruments traditionnels) ainsi que pour Madame Charuk (vocaux / percussions). C’est bien cette dernière qui est au micro sur tout l’album, aussi bien pour les parties growlées que celles plus claires, et elle excelle aussi bien dans l’une que dans l’autre !
Mais ces déménagements et ces nouvelles têtes n’ont absolument pas dénaturé l’essence de DARKESTRAH. Leur style est resté le même et les compositions parviennent toujours aussi bien à mêler le black metal mélancolique à des éléments traditionnels légers. Les 5 véritables morceaux (si l’on omet donc l’introduction et l’outro, instrumentaux), sont des exemples d’efficacité dans ce style. Ils ont tous pour base un black metal pur, qui est à un moment ou l’autre purifié par une mélodie imparable, des éléments folk délicieux ou encore une voix féminine hypnotique à la ARKONA (Russe). Ces ajouts apportent généralement un aspect shamanique à l’ensemble, mais sans en faire trop, en restant uniquement une couleur qui accompagne le tout. Cela me fait bizarre de devoir faire une comparaison avec mon propre groupe, mais le résultat n’est pas si loin de ce que fait ENTERRE VIVANT, même si lui le fait avec la culture japonaise.
Cet album a de très grands moments, et il est extrêmement immersif. C’est l’une des qualités primordiales que je recherche, donc je ne peux qu’être séduit, surtout que je n’ai aucunement l’impression que les compositions tournent en rond. Elles sont cohérentes, tout en se démarquant véritablement les unes des autres. Excellent !
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