Druadan Forest - Dismal Spells Part II: The Night Circus
Chronique
Druadan Forest Dismal Spells Part II: The Night Circus
Druadan Forest n’est pas un inconnu de la scène BM épique même si ses derniers travaux sont bien plus proches, désormais, du Dungeon synth. Les Finlandais ont en effet opéré leur mue il y a maintenant bien des années, optant pour un ambient / Dungeon synth donc qui ne renie pas le BM des origines mais qui n’en a gardé que quelques traits sporadiques.
Dismal Spells Part II : The Night Circus se présente exactement sous ces auspices. La pochette éclaire d’emblée, comme le son, caverneux, grandiloquent et tellement proche d’un Summoning qu’on adopte sans même écouter plus avant. Intégralement instrumental, Dismal Spells Part II : The Night Circus est court pour le style (un peu plus de 37’), ce qui évite tout ennui, toute redondance.
Les morceaux semblent divisés en quatre grands mouvements. Il y a ceux, comme Moonlight Sorcery, Raven and Dagger et Wizard’s Hut, qui embarquent ainsi directement vers la Terre du Milieu en égrenant leurs notes fragiles et aériennes, mais également sombres et menaçantes, figurant un voyageur cheminant dans l’attente de déboucher sur un château majestueux, objet de sa quête. D’autres, comme Witches Lake, traduisent davantage une contemplation, l’arrivée dans une clairière druidique ou la découverte d’une rivière enchantée. Le ton est apaisant, la structure minimaliste mais immersive, sans menace, enveloppante. D’autres encore, plus spatiaux, comme Summer Night Orgies et Spells and Magic Potions, dessinent une rêverie sous les étoiles, la contemplation lointaine de montagnes immenses ou le déroulé d’un sabbat hypnotique. De nouveau, le ton est apaisé, propice au voyage intérieur et à la méditation, au survol de contrées magiques et moyenâgeuses. Les derniers, enfin, prennent des atours plus guerriers, plus nettement épiques comme The Devil’s Gate et son orgue sublime, ou encore Black Towers of Kharanos, la structure laissant presque entendre des tambours de guerre en fond sonore.
La trace Summoning est évidemment toujours latente, en moins talentueuse tout de même, mais Druadan Forest développe globalement des ambiances plus « fragiles », plus typiques du Dungeon Synth, plus proches, finalement, des travaux les plus controversés de Burzum (Raven and Dagger pourrait être directement issu de Filosofem, traité comme une partie de Rundtgåing av den transcendentale egenhetens støtte …). Peu importe car ce nouvel album demeure largement immersif et plaisant, varié et apaisant, pour satisfaire tous les amateurs du style.
| Raziel 1 Septembre 2024 - 402 lectures |
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