The True Werwolf / Druadan Forest - Split
Chronique
The True Werwolf / Druadan Forest Split (Split-CD)
Globalement, tu le sais, je n’aime pas les split. Ni dans le grind, ni dans le BM, ni dans rien. C’est bien trop souvent l’occasion pour deux mauvais groupes d’avoir un peu de visibilité en mutualisant les moyens. C’est encore bien trop souvent un leitmotiv pour caser ça et là deux ou trois vieilles chutes de studio, qui auraient dû rester là où elles étaient le mieux : dans la poubelle.
Mais parfois, mes principes sont déjoués. Il y a des split heureux. Les ingrédients sont connus. Pour que la recette soit goûteuse, il faut d’abord prendre de bons groupes. C’est important, dans une recette, la qualité des ingrédients de base. C’est le cas ici. Druadan Forest est un outsider solide de la scène. Quant à The True Werwolf, aucun doute sur la qualité du BM que tu vas entendre. Mais ça ne suffit pas. Pour qu’un split soit excitant, il faut aussi des compos originales, de la prise de risque, une envie de montrer des choses. C’est très précisément le cas ici, avec un split comportant deux titres inédits, un par groupe. Du foutage de gueule ? Non, parce que chaque titre fait 22 minutes en moyenne, pour 44 minutes de split donc. Chapeau bas.
Une réussite alors ? Non plus… hélas. De fait, ces deux titres sont plutôt merdiques.
Le premier titre est présenté par mes chouchous, The True Werwolf. Frozen Throne of the Final Winter of Endless Sorrow (The Funeral of All Life) ouvre ainsi les hostilités sur des sonorités typiques du combo finlandais, emplies de dissonances et de nappes menaçantes et mélancoliques à la fois. Les (deux) notes s’égrènent lentement sur plus de 17 minutes…, plaçant d’emblée l’auditeur dans une sorte de rêve éveillé avant que n’intervienne la voix, en arrière-plan, perdue dans un ambient qui se prolonge, juste déclamée, claire, dans un titre qui pourrait être directement tiré des albums ambient de Burzum. C’est hyper long, sans doute un peu immersif, mais c’est surtout très, très poussif. Une très légère variation déboule vers la 20ème minute, avec des hurlements de loups en arrière-plan, du synthé aérien qui confèrent au morceau une nostalgie prenante. Mais c’est très insuffisant à sauver un titre qui, durant 17 minutes sur 23…, te perd dans les méandres de l’ennui. On est loin du meilleur du Dungeon Synth. Et ça me fait mal de le dire.
Le second morceau est interprété par Druadan Forest. Ravenwinds on My Path Towards the Entrance into the Cold and Lonely Mountain est sans surprise. Il mise aussi sur l’ambient mais d’une façon plus dynamique, (un peu) plus guerrière. Pour autant, là encore, sur plus de 21 minutes, le rythme ne tient pas, l’auditeur non plus. Les variations sont soit infimes, soit hyper convenues. C’est triste, chiant et bien trop classique pour éveiller un quelconque émoi.
Du coup, cette triste écoute me renvoie à mon principe. Sauf cas hyper exceptionnel, les split sont une arnaque. Ni la qualité des groupes présents, ni la beauté de la pochette, ni même l’assurance de compos originales ne sont plus une certitude. Tiens-toi le pour dis ! Monde de merde...
| Raziel 19 Février 2022 - 960 lectures |
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