Ellende - Todbringerin
Chronique
Ellende Todbringerin
Bien sûr que la popularité d’ELLENDE est légitime. L’Autrichien est parvenu à s’entourer d’une solide fan-base en 10 ans d’existence, en 4 albums sortis en 2013, 2016, 2019 et 2022. 5 albums désormais avec ce Todbringerin qui perpétue la tradition des titres en allemand. Et les paroles sont une nouvelle fois dans la même langue. Cela fait véritablement partie de l’identité du « groupe », tenu principalement par une seule âme, un Lukas Gosch touche-à-tout qui se charge aussi bien des instruments classiques du BM que sont les guitares, la basse et la batterie que des vocaux, en passant par du piano ou encore du violon.
L’identité du groupe, elle est également marquée par ses visuels, toujours originaux, toujours curieux, toujours attirants. C’est cette fois-ci La Laitière de Vermeer qui est détournée pour nous la présenter sous un angle morbide. Elle agrippe toujours l’œil, comme le sanglier de l’album précédent, comme les soldats squelettes de celui d’avant. Pochettes appliquées elles aussi réalisées par l’inévitable et multi-talentueux Gosh. Il fait donc tout dans son groupe, et il le fait avec une rigueur particulièrement respectable.
Les compositions sont évidemment du même niveau, avec une auto-exigence particulièrement élevé. Gosh recherche la perfection et ne laisse aucun élément au hasard. Son black metal atmosphérique mâtiné de lueurs post-bm s’affine toujours de plus en plus à chaque sortie et parvient à mêler une bonne dose d’agressivité à des douceurs contemplatives et reposantes. Il y a véritablement un effort pour trouver la sérénité au milieu des secousses, et cet objectif est réalisé à de multiples reprises, presque sur l’ensemble des 8 morceaux. On pourrait même dire que la sérénité prend le dessus et s’impose sur le reste tant les passages qui carressent les oreilles sont dominants. C’est peut-être même ce que certains pourraient reprocher à ces 50 minutes : « trop de parties claires qui tuent les parties claires. ».
C’est vrai que l’on s’y habitue vite, et qu’à partir de la moitié de l’album on peut sentir que ELLENDE a pris sa vitesse de croisière et qu’il manque de soubresauts. Seuls les vocaux apportent de l’obscurité en étant principalement graves. Le rythme ne s’emballe pas très souvent... Ce n’est pas nécessairement un défaut, mais cela empêche le groupe de jouer avec des sensations plus variées. Quelques grains de folie, ou un peu plus de lâcher-prise, auraient permis d’atteindre un palier encore supérieur. C’est ce qui explique ma note, bonne mais avec encore une petite marge.
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