Un nom pour lequel
Metal-Archives recense huit homonymes (mais aucun aux States il est vrai), des musiciens nés pour les trois-quarts après 2000 (le bassiste
Esteban Tevenal fait figure d’ancien avec son 1994 par rapport aux 2004 et 2008), le désir de jouer du
death metal, une illustration aussi
cool que risible signée par
Gruesome Graphx, dans quoi suis-je en train de fourrer mes pieds ? Cette première démo jouit pourtant d’une distribution chez
Headsplit Records et
Iron Fortress Records pour ce qui concerne la diffusion physique (CD, cassette), deux labels qui en connaissent un rayon en matière de
death d’obédience putride, jamais dans le haut du panier mais souvent bien profondément installé dans le cul de la crémière pour voir si en remuant ça ne ferait pas du beurre. Par conséquent, je me penche curieux sur ce premier EP, «
Malignant Necropsy, soit six titres pour une honorable durée de vingt-deux minutes. On a connu des formations plus avares.
L’évidence frappera nos oreilles dès les premières mesures d’« Engulfed in Parasites », il est grave bon ce disque ! J’aurais pu avoir un réflexe de vieux, ayant près de trente ans d’écart avec le plus jeune musicien de la formation, mais je fais fi de l’âge pour me concentrer uniquement sur ce que j’entends et, oui, cette petite déjection venue de Chicago pèse lourd dans son style rétro, pourtant non passéiste. Les solos ne sont pas encore le point fort mais la bande marque surtout des points dans son approche grasse (« Horrid Dismemberment ») du style, ses mid-tempos pestilentiels, le chant de
Jacob Atut étant particulièrement convaincant dans ses intonations rauques, comme au bon vieux temps des
ASPHYX,
MORGOTH et consorts, avec cette couche de
reverb’ qui va bien.
D’autres influences pourront se faire sentir au fil des compositions, le
MORBID ANGEL des deux premiers albums sur « Return from the Morgue », le
CANNIBAL CORPSE d’
« Eaten Back to Life » mais c’est pourtant l’école européenne qui me semble bien dominer ici. Néanmoins, quelle hargne, quelle puissance, quelle conviction dans un titre tel que « Malignant Necropsy » ! On a clairement l’impression d’écouter un disque des années 90 tant les marqueurs sont présents : le son, le riffing, la voix, l’ambiance générale, les tempos, le jeu de batterie symptomatique… Putain ils font comment les jeunes ? Quel est leur secret de fabrication ? Parce qu’en vrai, je suis devenu totalement fan de leur musique en l’espace de quelques écoutes qui, c’est probable, a une durée de vie limitée mais tout de même !
Le
death metal, c’est un peu comme le porno. Plus tu en consommes et plus tu te diriges vers des trucs extrêmes tout en étant conscient qu’à un moment donné, cela va coincer, la course à l’exagération ayant ses limites, ne serait-ce que légales. Et là, tu tombes sur une actrice qui ne paye pas de mine, la
girl next door, elle est poilue, les chairs qui pendouillent, un peu grassouillette peut-être mais elle t’excite comme à tes quatorze ans, tu te rends alors compte que tu étais en train de te fourvoyer dans des débauches oniriques creuses alors que le sens même de la vie se trouve dans l’amateurisme, l’artisanal, le fait main, le fait maison, et que ce que tu aimes au plus profond de toi-même ce ne sont pas les petits culs imberbes qui sentent le savon de Marseille filmés en HD mais bien les gros fiaks qui n’ont jamais subi un blanchiment anal, la cellulite, la culotte de cheval, il faut que ça transpire et que ça sente un peu fort sous les bras, parce que ton quotidien il est plus proche de
MORBIDITY que de
FIRST FRAGMENT et que même s’il est toujours très plaisant de rêver avec des groupes intouchables, il ne faudrait pas perdre de vue que le quotidien est fait de crasse, d’ongles noirs, de mucus.
Par Sosthène
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo