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Tour d'Ivoire - Tour d'Ivoire
Chronique
Tour d'Ivoire Tour d'Ivoire (EP)
Tour d’Ivoire est à la fois nouveau et ancien. Nouveau car son EP éponyme tout juste sorti est sa première réalisation, le groupe français ayant été conçu en 2023. Ancien car ses membres sont des vieux briscards de la scène BM, notamment Erroiak et Hyver dont les projets au sein de la scène se comptent sur les doigts d’une famille de 10 enfants. Des projets d’ailleurs un peu trop nombreux, la quantité ayant tendance, en dehors de Grylle, à rapidement l’emporter sur la qualité.
Tour d’Ivoire est donc un nouveau projet et l’éponyme, son premier effort sous la forme d’un EP de bonne tenue, qui fleurte avec les 38 minutes, même si les deux premiers titres, on va le voir, sont les mêmes.
En effet, ces deux premiers titres – La Tour – sont identiques si ce n’est que le premier est une version cut destiné à la promo alors que le second développe tout le propos. Peu importe, La Tour ouvre l’album d’une manière douce, enchanteresse, porté par des voix lointaines justes saisies par l’attaque soudaine de guitares mélodiques et acérées. La voix, comme souvent dans ce type de projet, est hantée, lointaine, un brin noyée dans le mix. C’est dynamique, mélodique, suffisamment véloce pour faire penser à la scène québécoise (Forteresse en tête) et finalement très bien foutu. Le pont central appelle directement Alcest en la cause et donne beaucoup d’ampleur au morceau, qui n’en manquait déjà pas. L’alternance de passages hurlés et susurrés rappelle aussi Monarque. Ce premier titre ouvre parfaitement le bal, de manière classique mais très intéressante et immersive.
Brouillard, le titre le plus long, participe de cette même ambiance vaporeuse, fantomatique mais également portée par l’emphase. La musique est ample, la structure s’étale lentement au gré des arabesques mélodiques de guitares, portée par cette voix habitée qui lui sied si bien. La scène québécoise est totalement investie. C’est presque troublant sur ce morceau encore où l’on a le sentiment d’entendre Forteresse, Monarque, parfois Serment. La filiation est totale. On ne s’en plaindra pas.
Forteresse de Marbre et Givre, qui ferment l’album, retiennent les mêmes schémas. Le BM très ambiancé de Tour d’Ivoire fait mouche à tous les coups en jouant à fond la carte de l’emphase et en optant pour un mid-tempo qui permet aux univers présentés de se développer sans obstacle. Chaque titre charrie une nostalgie palpable, une ambiance hivernale et sylvestre magique et quasi mystique. En dépit du choix d’une rythmique lente ou mid-tempo, le tout reste néanmoins très dynamique grâce à des accélérations multiples qui percent les structures en autant de ponts centraux.
Ce Tour d’Ivoire est une belle surprise. Si le mimétisme avec la scène outre-Atlantique est fort, il n’enlève rien à la personnalité des Français et au plaisir que procure ce premier EP, porté par les vents hivernaux et une nostalgie nocturne tout à fait magnifique.
| Raziel 23 Décembre 2024 - 373 lectures |
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