Il est normal de prendre un peu peur lorsqu’on lit l’étiquette « metalcore » accolée à un disque. Pourtant, les Belges de
REJECT THE SICKNESS existant depuis dix ans, cette longévité pourrait signifier qu’il y a dans ce «
Signs of the End » suffisamment de qualités pour passer outre les poncifs habituels.
Ce quatrième album, sorti en indépendant, va donc nous proposer huit compositions pour une durée d’une quarantaine de minutes. C’est quitte ou double : si « The Messenger » n’emporte pas immédiatement l’adhésion, le reste de l’écoute sera pénible. Premier bon point : le style s’avère plus proche d’un
death metal mélodique, bien que moderne, que de dérives en
core. Plusieurs éléments militent donc en faveur de cette sortie : le chant, audible certes mais efficace dans son registre hurlé, la façon de riffer également, parfois proche d’un
thrash power metal (« Acta Non Verba »), les nombreux passages blastés et, surtout, l’évitement des arythmies trop faciles. Clairement, les musiciens s’efforcent de composer des titres qui ont du sens, qui contiennent des développements logiques, des accroches nettes.
Du côté de la production le travail a également été soigné. Outre la lisibilité de l’ensemble, j’aime assez le son très mat de la batterie qui met en valeur les toms, la grosse caisse ainsi que le boulot rythmique, sans doute au détriment du jeu des cymbales mais ce n’est pas là que la différence se joue. Ainsi, de composition en composition, on se surprend à hocher la tête, à taper du pied, voire à sincèrement apprécier un morceau tel que « When I Become You », puissant, entraînant, plutôt inspiré, donc séduisant.
Ces éléments mis ensemble suffisent-ils à faire de «
Signs of the End » un bon album ? Pour moi oui, largement. Certes, l’originalité est restée au vestiaire mais rien que pour cet ancrage
death mélodique, les Belges méritent les encouragements : une autoproduction frontale, qui bastonne plus qu’elle ne caresse et où le
metalcore est moins qu’un lointain parent. Au regard des CV des musiciens, on ne peut pas non plus dire que c’est une totale surprise (un ancien
MARCHE FUNEBRE par exemple) mais il faut savoir reconnaître les qualités quand il y en a dans cette approche froidement mécanique du style.
En définitive, même si les chances de «
Signs of the End » de ne pas finir aux oubliettes d’ici la fin de l’été sont minces, il peut cependant servir de belle carte de visite pour démarcher les tourneurs. Peut-être à bientôt sur la route ?
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