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Prolong Anoxia - Perpetual Murder
Chronique
Prolong Anoxia Perpetual Murder
Allez, il y a longtemps que nous n’étions pas partis en Indonésie, creuser encore un peu plus cette scène extrême qui semble intarissable. Et il y a longtemps que je voulais vous parler de Prolong Anoxia et de son unique album (pour le moment en tout cas puisqu’ apparemment du nouveau est en préparation… j’ai hâte!!), « Perpetual Murder », sorti en septembre 2022 sur le label local Rottrevore Records. Formé en 2010 et originaire de Java, le quatuor est mené par Andry Suryantoz dont le nom ne vous dit probablement rien mais qui a officié (pour les connaisseurs) dans quelques formations emblématiques du pays notamment Lumpur et Jasad (mais également d’autres un peu plus confidentiels comme les très bons Bleeding Corpse ou encore Turbidity).
Mais c’est bien Prolong Anoxia qui nous intéresse ici et sans grande surprise le combo s’adonne, comme nombre de ses homologues, à un brutal death inspiré de la scène US et des patrons du style tels que Disgorge, Gorgasm ou encore Defeated Sanity pour chercher en Europe (et dans une veine plus technique on est d’accord). Alors bien évidemment pour l’originalité on repassera mais ce n’est pas ça que l’on cherche ici, en revanche pour vous prendre une grosse, grosse, grosse branlée vous êtes au bon endroit ne bougez pas. D’entrée de jeu vous serez décoiffés par une production très dense mais claire avec un rendu extrêmement puissant et assez étonnant pour une sortie aussi éloignée des têtes de gondoles. Tout est à sa place, parfaitement mixé avec un son de guitare maousse costaud et une basse qui ronronne en fond, une batterie assez naturelle qui ne phagocyte pas tout le spectre sonore et sur lequel vient se placer le growl, certes classique mais convaincant d’Andry même si ce n’est pas spécialement le point fort du groupe. Non le point fort du groupe c’est surtout ce riffing ultra dense et brutal, mettant l’accent sur ce côté écrasant et sans pitié mais ne crachant pas sur quelques moments plus accrocheurs (comme sur « Consumed By Lust » à 1’03 par exemple) et se gardant de donner dans le trop technique (même si ça tricote quand même méchamment par moments). Dans la même idée, si la rythmique est globalement (oh surprise!!) portée sur le matraquage de tympans à l’aide de gros blasts musclés mais sans donner non plus dans la surenchère (bon, n’est pas Lille Grüber qui veut…) Prolong Anoxia vous réserve malgré tout quelques passages plus accrocheurs (« The Abomination Prayer » à 18’’ puis à 1’10 presque groovy) et de gros breaks bien heavy (sur le même titre à 2’’37 par exemple). Certes il n’y aura pas beaucoup de surprise, surtout si vous êtes habitué du style, mais l’ensemble est parfaitement exécuté et sans se perdre dans des longueurs propices à perdre l’attention de l’auditeur. Ici en vingt-six minutes tout est dit et c’est très bien comme ça (de toute façon l’envie de rappuyer sur lecture est assez forte).
Alors oui tous les titres s’enchaînent sur le même modèle, oui la messe a déjà été dite bien des fois et ce depuis des années, non Prolong Anoxia ne propose rien de nouveau et ne bouleverse pas la hiérarchie de la scène extrême mondiale mais bon sang il faudrait être bien con pour se priver d’une telle baffe car ce « Perpetual Murder », illustré par l’ubiquiste Rudi Gorgingsuicide, est pour moi l’un des tout meilleurs représentants de la scène indonésienne dans le style au même titre que les groupes cités plus hauts ou autres Gerogot et Asphyxiate. On espère que la suite sera tout aussi qualitative.
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