Wormed - Quasineutrality
Chronique
Wormed Quasineutrality (Single)
Putain sept ans! Sept ans que Wormed se faisait attendre! Après l'énorme succès qu'avait rencontré Planisphaerium en 2003, plus rien, nada, nichts, nothing! Autant dire que pour la plupart, il y avait peu de chance qu'on réentende un jour les cochons de l'espace. Et puis finalement, des news au compte-goutte sur la composition de nouveaux morceaux et une signature sur le label espagnol Pathologically Explicit Recordings ont changé la donne. Sort enfin il y a deux mois ce Quasineutrality, apéritif avant la livraison d'un full-length l'année prochaine.
Mini-apéro devrais-je dire car ce Quasineutrality ne propose que deux nouvelles compositions ("Uncoloured Plasma Orifices Transported" et "Undeciphering The Inquantificability") pour moins de dix minutes de musique. D'autant plus frustrant qu'elles sont de qualité. Beaucoup de sang ont coulé sous les ponts de metal mais Wormed est resté fidèle à sa marque de fabrication. Le joli artwork sobre et classe typique du groupe ne trompe pas, on reconnaît tout de suite le style atypique des Espagnols. Il faut dire que le line-up n'a pratiquement pas bougé, avec seulement le renvoi d'Andy C. à la batterie, remplacé par le chanteur Phlegeton qui occupe désormais les deux positions. On reste donc en terrain connu avec un Wormed qui pratique toujours un brutal death syncopé alternant brutalité chaotique (vitesse, changements de rythme et riffs tarabiscotés au menu) et groove putride suintant des pores gras des parties plus lentes typés slam, le tout accompagné des thématiques sur l'astrophysique chères au combo. On note quand même une évolution: la musique de la formation ibérique se fait un peu moins chaotique, moins portée sur les slam parts même si l'on retrouve toujours une bonne louche de groove, et parfois plus aérée (super passage léger et mélodique à partir de 2'52 sur "Uncoloured Plasma Orifices Transported" nuancés par de bons gros blasts). En gros Wormed joue désormais plus vite et plus propre dans un cadre plus synthétique, un constat mis en valeur par quelques bruitages électroniques mais surtout par une production énorme bien plus claire que sur Planisphaerium. On discerne maintenant clairement les riffs sur les parties rapides et la batterie est désormais placée plus en avant. Un peu trop même d'ailleurs, notamment pour la grosse caisse qui prend toute la place et rend caisse claire et toms pas assez audibles sur les nombreux blast-beats de Phlegeton, qui se démerde néanmoins plutôt bien derrière son kit triggé. Mais du coup, la musique dégage beaucoup plus de puissance que par le passé. Par contre la basse a été laissée de côté. Concernant le chant, Phlegeton est fidèle à lui-même et nous propose ses gargouillis inhalés inhumains et incompréhensibles. J'ai du mal avec Human Mincer mais chez Wormed, ça passe, la musique se prêtant plus à ce type de vocalises.
Les deux titres de Quasineutrality ont beau être moins jouissifs que ce que faisait Wormed sur Planisphaerium, cette mise en bouche s'avère succulente. Moins foutraque, groovy et organique mais plus rapide, brutal et lisible, Quasineutrality augure de belles choses pour un prochain album. En espérant que les Espagnols ne tardent pas trop à le sortir...
| Keyser 17 Mai 2010 - 2693 lectures |
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