J’avoue que je m’attendais à largement pire concernant le cas
LIMBLESS, surtout après avoir écouté la maigre démo «
Orgy of Disembowelment » (un titre) de l’année dernière puis le gros loupé de
TORSOFUCK sur son EP
« Feasting on Carved Remains », sachant que si j’évoque ce dernier c’est bien parce qu’il y a trois de ses membres dans le premier, même quatre finalement si je compte
Vesa Suhonene qui était présent à l’époque de
TORSO tout court et qui est aussi intervenu en tant que chanteur
live pour
TORSOFUCK… Bref, dans ce contexte, pourquoi monter un autre groupe si c’est pour jouer exactement la même chose ?
Galvanisé par une signature chez
New Standard Elite, le quatuor inaugure donc ce début de contrat discographique avec une mini-sortie : cinq titres pour une vingtaine de minutes, tel est le tarif de ce «
Mutilated and Dismembered » à la pochette on ne peut plus classique. On découpe, on suspend à des crochets, les lames sont rouillées, il y a du moisi sur les murs. Nous avons beau connaître cela par cœur, ça n’empêche pas d’apprécier le travail, finalement moins dérangeant que ce à quoi
Mikko Friberg nous a habitués. Disons que pour un amateur de musique
gore, l’imagerie est familière.
Je sais que je l’ai déjà expliqué dans d’autres chroniques mais la particularité de
LIMBLESS est de voir le fils de
Mikko à la batterie (16 ans) ainsi que
Tarmo Aho, le bassiste de dix-huit ans, pratiquer du
brutal slam death metal aux côtés de deux solides quadragénaires. Je vous le dis en toute amitié les gars, ça ne suffira pas pour rameuter Polanski, Woody Allen ou Vincent Cassel à vos concerts hein ! Il va falloir bosser un peu plus ! Allez, blague à part (quoi que…), j’en pense quoi de ce «
Mutilated and Dismembered » ? Pour l’instant, pas grand-chose.
De mes premières écoutes, je retiens que le batteur semble mieux tenir la cadence que sur l’EP de
TORSOFUCK, en particulier au niveau des
blasts faciles à identifier compte-tenu de cette fameuse caisse claire en couvercle de marmite. On peut ne pas forcément être amateur de ce
ping agaçant mais il a au moins le mérite de permettre une vérification rapide de la régularité des coups ainsi que de la similarité des impacts. Dans tous les cas, c’est un peu devenu une norme aujourd’hui, pas réellement nécessaire (pour du
brutal death, j’aurais préféré un truc mat bien lourd) mais peut-être générationnel, je n’en sais rien.
Ensuite, je reconnais que le chant de
Vesa est imposant, son
growl ultra guttural mais en même temps paradoxalement lisible installe une ambiance dégueulasse, ce qui contribue évidemment à la qualité des compositions, à leur caractère putride, voire putréfié. Du côté de la production c’est en revanche plutôt réalisé avec des ballets à chiottes, basse et guitare se mélangeant dans une masse peu ragoutante où discerner quoi que ce soit est une gageure. Il me semble également que le son a quelques variations d’intensités qui font trop amateur pour un groupe de cette expérience, il y aurait clairement eu de meilleures cartes à jouer, et là mon regard se tourne vers
PUS par exemple, autrement plus convainquant dans son rôle de croquemitaine finlandais.
En définitive, l’EP s’avère anecdotique et même si j’entends qu’il y a un potentiel malsain (encore une fois, j’accroche vraiment sur le chant), l’ensemble a vraiment trop l’air d’avoir été écrit à la va-vite, avec des riffs bancals, simplistes, la prod’ cradingue n’ayant finalement pas d’autre intérêt que de masquer les lacunes de cette sortie ainsi que son inspiration rincée.
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