Bien, je commence par balancer des blazes ou pas ? L’ami
Lestat, grand amateur de la formation dont il est aujourd’hui question, a créé une demande de chronique pour l’EP «
Ça parle de ta mère ! », démarche on ne peut plus louable s’il en est. Seulement, il a écrit
GRUIKKKK comme nom de groupe alors que comme l’indique l’intitulé de la démo de 2023 : «
Avec 4 I FDP » :-D. Bref, si vous voulez disposer d’un premier aperçu de la formation, il y a quatre
live report tous signés par le vampire qui sont disponibles à ce jour sur la page de la formation, je ne vais pas revenir dessus, il a dit l’essentiel, même plus encore.
Avec cette sortie,
GRUIIIIK franchit un cap dans sa carrière musicale au torchon puisqu’il s’extrait de la condition fréquente des joueurs underground de
goregrind, abonnés aux démos ainsi qu’aux splits, pour enfin engendrer un format certes court mais rien qu’à lui, une production
France Black Death Grind fourrée avec dix lardons pour vingt minutes de dégustation. Oui, je vais filer la métaphore porcine le plus longtemps possible, quitte à ce que rien n’ait de sens. En même temps, tu as jeté un œil à la pochette ? La serviette à carreaux rouge et blanc
Justin Bridou Spirit que ta mémé aux joues qui piquent te mettait autour du cou le dimanche pour ne pas salir la jolie chemise pendant que tu engouffrais des tartines de rillettes, une bonne grosse hure en premier plan, moi les premiers trucs que j’ai fait avant d’écouter le disque c’est : un, enfiler mes pantoufles, deux, me servir un vieil armagnac. Après cela, c’est parti, on n’en a plus rien à branler de quoi que ce soit.
Dix titres aux intitulés complètement cons, tapant tous aux alentours des deux minutes et s’inscrivant donc dans la veine, épaisse, d’un
grind festif si je puis dire, comprendre que dès les premières mesures de « Gruxxvik », ta seule envie est de déposer le cerveau à l’entrée des vestiaires et de rentrer dans la mêlée tel un sanglier fougueux (ou un gros abruti oui), la sanction étant alors à la hauteur de ton physique, douloureuse si tu es dans la catégorie poids plume souffreteux. De toute façon, que veux-tu raconter de plus ? Riffs basiques, rythmiques guillerettes, vocaux porcins, tu entends vite que le leitmotiv majeur, c’est le fun. Cela dit, le projet n’est pas non plus complètement débile : pas de samples à la con, d’interludes pseudo-humoristiques, le quintette balance ses morceaux de couenne avec sérieux, il est évident que les musiciens s’appliquent et qu’ils n’appuient pas sur toutes les ficelles faciles du genre, reproche que je ferai surtout par chauvinisme à
RECTAL SMEGMA,
GUTALAX ou
BRUTAL SPHINCTER, qui évoluent sensiblement dans la même catégorie, de même qu’un
SPASM. Donc, en gros (je ne vise pas le chanteur du dernier groupe cité), si tu aimes le
death metal basique, la charcuterie, Bigard (l’humoriste ou le fabricant de viande, c’est pareil) ainsi que les chants porcins, alors il y a moyen de moyenner comme disait tous les connards fut un temps.
C’est vrai, dix titres, un, cent, quelle différence ? Il sera toujours difficile de distinguer un morceau d’un autre, tous contiennent peu ou prou les mêmes éléments qui viennent te détruire le cortex cérébral, te ramenant à l’état larvaire. Ton cortex auditif te dira d’aller te faire enculer, ton cortex visuel te fera voir des images de grosses cochonnes vautrées dans leur auge, ton cortex somatosensoriel… bah il t’expliquera que tu as le poing enfoncé dans le cul d’une truie, que c’est chaud et humide et que tu aimes ça. Quant à la position de ton corps, ce sera couché, ko, la gueule perchée au-dessus du trou des chiottes. Mais allez, j’ai l’impression de ne pas rendre pleinement justice à «
Ça parle de ta mère ! » en me laissant trop aller sur les poncifs du
goregrind, aussi faudrait-il que j’essaye d’avoir une écoute, et donc une approche, moins b(i)aisée de la chose. Et là, en tentant de prendre un peu de hauteur, on apprécie vraiment que le quintette ait fait ce choix de ne miser que sur la musique, sans délires annexes à la con car cela rend vraiment justice à la musique, l’auditeur n’est jamais parasité dans son écoute. Ainsi, le côté
hardcore ressort d’autant mieux grâce aux quelques
moshparts disséminés ici et là, de même qu’un sérieux sens du
groove dès lors qu’il s’agit de faire se mouvoir la populace, le tout dans un esprit certes bon enfant mais jamais gratuitement idiot y compris lors des moments les plus brutaux (« Gruxxviik »).
Somme toute, l’album s’avère être un sérieux défouloir, plus digeste que de prime abord et suffisamment malin pour supporter des écoutes multiples.
Par Jean-Clint
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