While Heaven Wept - Of Empires Forlorn

Après plus de dix années d’existence et un enchaînement de démos, split, mini CD et une compilation, While Heaven Wept, nous pond en 2003 son seul véritable album, le bien nommé « Of Empires Forlorn » ; pour vous présenter la chose, While Heaven Wept pratique un doom metal traditionnel dans la digne lignée de Candlemass et autres Solstice. A vrai dire, j’ai toujours été retissant aux riffs heavy ralentis couvert de chants clairs… mais ma découverte de ce groupe m’a radicalement fait changer d’avis : While Heaven Wept joue dans une autre dimension…

Bénéficiant d’une production exceptionnelle, de musiciens hors paire et de compositions toutes plus sublimes les unes que les autres, le doom de While Heaven Wept est teintée d’une aura divine, céleste. Certes un peu cours (7 morceaux pour un peu plus de 40 minutes), Of Empires Forlorn est autant de belles mélodies que d’émotions variées. La musique est vraiment puissante, cela se ressent dans la dualité nappes de claviers/riffs, qui donnent la mélodie et posent l’ambiance des morceaux. De temps en temps un petit solo bien trouvé, une autre ligne de claviers, le tout avec un travail d’écriture frisant la perfection (à part pour le morceau titre, qui bien qu’exceptionnellement bon, se répète un peu).

While Heaven Wept, c’est certes du doom épique d’une puissance et d’une beauté à faire tomber un radiateur, mais c’est aussi un chanteur. Et quel chanteur ! Le coffre de Tom Phillips est en effet assez exceptionnel (il officie dans pas mal d’autres groupes), il a un timbre de vois très clair et d’une puissance hallucinante. Il ne fera d’ailleurs que de rares interventions en vocaux extrêmes, justes sur un petit passage du morceau titre.

Pour rentrer dans le détail des morceaux, je dirais déjà qu’il n’y en a pas deux qui se ressemblent. Chacun est gorgé de mélodies fines et gracieuses, de riffs puissants et entraînant, d’instant plus posé voir mélancoliques.
Le monstrueux introductif « The Drowning Years », qui après bien mettre dans l’ambiance majestueuse et lumineuse de l’album, se termine comme si un groupe de metal jouait de la musique classique (ou si un orchestre faisait du doom) avec une mélodie entêtante, qu’on croirait être le Canon de Paschelbel.
Déjà avec ce véritable bloc de marbre gravé à l’or fin et balayé de rayon de Soleil, on se doute que la suite risque de provoquer des séquelle profonde pour toute âme aimant à s’adonner à la rêverie.
Le morceau titre, comme je le disais plus haut, este un peu répétitif au début, mais constitue une superbe cavalcade épique mid tempo, belle, puissance, mélodique avant de débouler sur un solo absolument unique en son genre... J’arrive même pas a vous le décrire, tellement c’est beau…

Mais While Heaven Wept sais aussi se faire plus mélancolique, comme sur la magnifique ballade Voice In The Wind, sur laquelle la voix de Tom se pose à merveille sur les superbe riffs…’vont me faire chialer, là ! Voir carrément triste, sur le finale Sorrow Of The Angel, dont le nom à lui tout seul annonce la couleur. Introduit par une joli mélodie cristalline (on dirait une berceuse) et d’un tristesse insondable, les mélodies raffinées et les émotions tristes se déploient là magistralement pour clôturer comme il se doit ce magnifique album, qui en plus d’être extrêmement bien foutu et exécuté, évoquera chez qui le souhaite des choses toute plus belles les unes que les autres…

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