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Decapitated - Organic Hallucinosis

Chronique

Decapitated Organic Hallucinosis
A la fin de l’année 2005, bon nombre se demandaient se que l’on pouvait attendre en matière de métal de la mort. Evidemment, la même question revient à chaque fin d’année, et on se demande toujours comment ce genre assez « populaire » fait pour ne pas tourner en rond, pour ne pas tomber dans l’oubli, dans le plagiat des références de la scène ou encore dans la caricature grotesque et maladroite. Ce nouvel album de Decapitated était attendu par bon nombre de personnes désireuses de voir l’évolution du tout jeune groupe polonais, et j’ose penser que celles-ci vont être agréablement surprises.

Depuis 2004 et la sortie de The Negation, le groupe a subit quelques bouleversements. Decapitated a perdu sa tête (ahah) en la personne de son chanteur Sauron. Celui-ci fut vite remplacé par Adrian "Covan" Kowanek, chanteur des excellents Atrophia Red Sun. Pour certains, Sauron était un excellent chanteur, mais que personnellement je trouvais limité dans son registre. Son remplaçant n’est malheureusement pas beaucoup plus aventureux, mais également beaucoup moins guttural. Son chant est plus emprunt d’une influence hardcore, avec un ton très haineux. Mais pas d’inquiétude, ce registre moins extrême colle bien aux compos de l’album.

Les compositions, un autre élément qui a bien évolué. Elles ont d’une part gagné en puissance. Ce gain de puissance est assuré par une production réellement irréprochable. Le son est encore plus massif que sur The Negation, tout en étant aussi clair et compréhensible. Les 7 titres de ce Organic Hallucinosis vous passe à la moulinette, tant le son est direct et puissant. Comme si cela ne suffisait pas, la musique de nos 4 polonais s’est complexifiée, que ce soit dans les riffs mais aussi dans les structures rythmiques. L’effet n’est peut-être pas immédiat, mais cela ressent au fur et à mesure des écoutes. Organic Hallucinosis fait partie de ces cds qui se décantent au fur et à mesure des écoutes, ne serait-ce que pour assimiler correctement les riffs épineux par moment, mais aussi ce que fait la machine dénommée Vitek derrière les fûts.

Le premier titre vous plonge dans le vif du sujet, pas d’intro atmosphérique, ça démarre sur les chapeaux de roue. La rythmique n’est pas facile d’accès, le riff du début est quant à lui pilonnant, faisant l’effet d’un redoutable hachoir. A peine familiarisé avec la bête qu’un passage chaotique vaguement planant à la Meshuggah débarque. Cette influence se fait ressentir à plusieurs reprises. « POST(?)ORGANIC » regorge de passages saccadés. Le refrain est presque hardcore, et des riffs hachés très ingénieux sont utilisés. Le morceau s’achève en un decrescendo de guitare tranchante tel une lame de scie circulaire. « Visual Delusion » est très variée : une intro massive, un solo comme on en retrouve sur The Negation, un riff hypnotique et lancinant. Un break malsain et marécageux, exécuté à la perfection couronne le tout pour un des meilleurs titres de l’album. Cette influence discrète des suédois rafraîchit la musique de Decapitated en lui donnant un côté plus froid, plus redoutable, radical et sombre.

Le rythme sait se faire plus lent pour varier les plaisirs et pour éviter de tomber dans la brutalité sans queue ni tête. Le mid-tempo de « Revelation of Existence (the trip) » est redoutable d’efficacité. La structure rythmique est une fois de plus de très fouillée, comme ce que fait la guitare de Vogg. Ce côté massif et saccadé me rappelle celui que l’on peut retrouver sur Gateways To Annihilation de Morbid Angel. Le passage lent de « Flash-B(l)ack » y fait penser, car à certains moments où on imagine que la machine va repartir sur un blast de derrière les fagots, Decapitated ne choisit pas la facilité en passant par des chemins tortueux, sombres et toujours impressionnant de justesse.

Les solos de Vogg sont beaucoup moins présents que par le passé mais savent faire parler d’eux au bon moment. Mais dans l’ensemble, ils sont mis entre parenthèse, pour privilégier des breaks tortueux et alambiqués. « Invisible Control » lorgne du côté du thrash/death avec son refrain sautillant et son solo très slayerien dans l’exécution. Les riffs sont toujours aussi tranchants, le tout est couplé à des ralentissements aux accents futuristes et aériens. Organic Hallucinosis se termine de la même manière qu’il a débuté, brusquement, sans qu’on ait le temps de comprendre ce qu’il s’est passé.

Decapitated fait partie du genre de formations qui arrivent à faire progresser sa musique d’une manière qui échappe au commun des mortels. Doté d’une production en béton armé, ce nouvel album du groupe polonais est une arme redoutable car il regroupe des titres sombres et tranchants aux riffs alambiqués. Son contenu est d’une grande richesse et même si l’effet n’est pas forcément immédiat, la justesse et l’originalité des compositions fait mouche à tous les coups, ce qui doit être souligné. Bien qu’un peu trop court, ce Organic Hallucinosis ne manquera pas de confirmer dignement les espoirs placés en ce jeune groupe, mais aussi de se demander ce qu’il nous réserve pour son prochain opus. Une chose est sure, avec un tel album, Decapitated n’est plus un groupe parmi tant d’autres, mais bien une formation sur laquelle il faut compter car ce Organic Hallucinosis est une sortie marquante de ce début d’année 2006.

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Decapitated
Death Metal Organique
2006 - Earache Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (21)  6.86/10
Webzines : (33)  7.64/10

plus d'infos sur
Decapitated
Decapitated
Metal extrême moderne - 1996 - Pologne
  

vidéos
Day 69
Day 69
Decapitated

Extrait de "Organic Hallucinosis"
  

tracklist
01.   A Poem About An Old Prison Man  (04:39)
02.   Day 69  (03:12)
03.   Revelation Of Existence (The Trip)  (04:37)
04.   Post (?) Organic  (05:43)
05.   Visual Delusion  (05:53)
06.   Flash-B(l)ack  (03:39)
07.   Invisible Control  (04:46)

Durée : 32:29

line up
parution
7 Février 2006

voir aussi
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2004 - Wicked World Records
  
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2011 - Nuclear Blast Records
  
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2002 - Earache Records
  

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