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Dysentery / Gutrot - Excruciatingly Euphoric Torment

Chronique

Dysentery / Gutrot Excruciatingly Euphoric Torment (Split-CD)
Préparez-vous, ça va chier ! Quand deux groupes du label japonais Amputated Vein se rencontrent, ça fait des étincelles, ou plutôt des copeaux. Au menu de ce split, du TXDM (!) ou encore de l'USUGBDM (?!?). Pour les gens qui ne sont pas copains avec les sigles, TXDM c'est pour TeXas Death Metal et USUGBDM pour US Ultra Guttural Brutal Death Metal. Encore une étiquette de plus, certes, mais c'est un genre à part, un peu comme la scène death floridienne ou new-yorkaise. Mais entrons dans le vif du sujet.

C'est Dysentery, jeune groupe originaire du Massachusetts qui ouvre les hostilités avec les 6 premiers titres. Dysentery c'est un habile mélange entre blasts et mosh-parts bien groovy. L'intro du premier morceau est imposante, une chose est certaine, ça va fricasser sévère. Et c'est parti pour ce fameux blast « à la texane » : grosse caisse « machine à écrire », caisse claire qui claque comme un coup de trique. La voix est vomitive et bien gutturale, les riffs tourbillonnent et pan ! Une énorme slammoshing part qui aurait de quoi transformer une fosse en véritable piscine où l'on se jette à volonté.

Le reste est à peu près du même acabit, des parties lourdes très groovy se chamaillent avec de gros blasts bien furieux. Pour être poétique, on alterne entre le rouleau compresseur et la mitrailleuse AK-47. Les mosh-parts sont un peu similaires mais toujours bien placées, quant au mixage, il est très correct même si les guitares sont un peu trop en avant, mais ça ne gâche en rien l'écoute du split. Il est clair que ce n'est pas le groupe du siècle, mais Dysentery fait du death, le fait bien et il ne manquera certainement pas de vous mettre quelques bons coups de lattes dans les côtes.

Après les hors d'œuvres, place au plat de résistance et il ne va pas être facile à digérer croyez moi. Pour faire simple, si vous avez aimé Dysentery, il y a de fortes chances pour que vous versiez une larme en écoutant Gutrot. Gutrot, c'est Monsieur Plus : plus brutal, plus guttural et plus groovy. Les 5 équarisseurs américains donnent dans le même registre que leur camarade de split, mais en étant encore plus extrême.

Le chanteur-siphon ferait passer Mike Majewski pour un membre des Choristes. C'est de l'ultra guttural, incompréhensible et porcin à souhait. Mais réduire Gutrot à un évier qui se débouche est une grosse erreur. A côté de ça, on trouve de très bons riffs accrocheurs, toujours ce blast à la texane mais avec des rythmiques plus variées et des parties groovy absolument démentielles. Par moment, on est à la limite du « yo, fait péter ton Lacoste et tourne ta casquette, sale bâtard! ». Ça transpire le secouage de tête bien appuyé et peu de groupes ont ce groove dégoulinant et gras.

L'influence de Devourment est présente mais le chant est un poil moins linéaire (j'ai dis un poil) et le côté groovy est encore plus marqué. Ça ne se ramollit pas pour autant, des blasts à la pelle, des gravity-blasts en veux-tu en voilà, et autres martelages de fûts. Ah ces blasts, … Ils tombent comme de la pluie sur une vieille gouttière rouillée. Avec quasiment le même son.

Quand Gutrot repart d'un passage écrasant, vous avez intérêt à vous accrocher. Les breaks ne sont pas là pour faire joli mais bien pour rendre les compos encore plus brutales et il faut avouer que c'est très réussi. Et pour le fun, le split s'achève avec une reprise apocalyptique des immondes Last Of Days Humanity. Une bonne reprise, entraînante au point d'en être presque dansante, mais malheureusement, c'est pas demain la veille qu'on verra des gogo-danceuses remuer leur arrière train sur fond de Gutrot.

Au final, ce split est une merveille de TXDM, d'une extrême brutalité, avec des grosses mosh-parts écrasantes et massives, des vocaux sans colorants ni additifs (comprendre par là, sans effets quelconques) et des blasts au son horrible. De plus, la production est très correcte, ce qui mérite d'être souligné quand on parle d'un split. En attendant un premier véritable album de la part des deux groupes, je vous recommande chaudement cet objet. Une pure merveille pour aller mosher en survet'.

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Dysentery / Gutrot
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (1)  8/10
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plus d'infos sur
Dysentery
Dysentery
Brutal Slammoshing Death Metal - 2002 - Etats-Unis
  
Gutrot
Gutrot
2003 † 2017 - Etats-Unis
  

écoutez
tracklist
Dysentery:
01.   Genocidal God
02.   Breeding The Apocalypse
03.   Devourer Of The Dead
04.   Fetal Dismemberment
05.   From Past Suffering Comes New Flesh
06.   Legless And Helpless

Gutrot:
07.   Gorging On Menstrual Chunks
08.   Incestual Rimjob
09.   Fatal Anal Penetration
10.   Teabagging The Dead
11.   Cock-Snot Covered Twat
12.   Raped In The Back Of A Van (Cover Last Days Of Humanity)

Durée totale: 30'58

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