Peu de temps après Cretin, c’est au tour de Gadget de faire l’actualité Grind du label américain Relapse. Et que dire en préambule si ce n’est que « The Funeral March » est une pure bombe, proprement dévastatrice et que je vous recommande chaudement, bien plus au final que le Cretin qui était bien mais sans plus.
Gadget, c’est du Grind ancré dans son époque, à savoir qu’on s’accorde ici des moyens à la mesure de ses ambitions, avec tout d’abord une production haut de gamme, qui à plein volume fait vrombir les murs et crier tous les chiens du voisinage : avouez que c’est toujours plus plaisant que le groupe de Grind / Death Ouzbekistanais qui a enregistré sa seconde démo dans le garage de Grand papy. Bref, quand Gadget blaste, ça tabasse les oreilles.
Et inutile de vous affirmer que ça blaste plus que de raison, avec des titres dépassant difficilement les 2 minutes. Quelques breaks plus punk / mid tempos adviennent parfois au cours des titres (« H5N1 »), mais dans l’ensemble Gadget ne s’embarrasse pas de constructions alambiqués, préférant le brutalement efficace et rentre dedans. Les titres s’enchaînent d’ailleurs sans interruption ou presque, et je vous assure que le trio de tête « Choked / Feed on Lies / Requiem » fait très mal.
Loin de s’enfermer dans le blastage à tout va pour autant, Gadget assure également quelques titres beaucoup plus glauques, « doom / sludge / indus » ou ce que vous voulez, en la présence de « Everyday Ritual », la fin de « Out of Pace » (avec un riff étonnamment groovy) ou bien encore « Tingens Forbannlse », qui jouent en quelque sorte le rôle de pause pipi entre deux mitraillettes de blasts en bonne et due forme. Le chant d’Emil Englund alterne vocaux raques et criards, accompagné par le soutien aux backs du gratteux. L’ensemble de « The Funeral March » rappelle les grandes heures d’un Nasum voire de Rotten Sound, avec la même concision et efficacité, et ce même parti pris de faire du Grind axé dans son époque, avec le gros son, la brutalité extrême et les petits breaks aux influences thrash, hardcore ou punks, bref sans se soucier des étiquettes à vrai dire.
Malgré la dose conséquente d’écoutes que je lui ai accordé, « The Funeral March » ne m’a toujours pas lassé au jour d’aujourd’hui, et rien que pour ça je considère cet album comme une réussite, car à moins d’en bouffer jour et nuit le Grind reste quand même pour moi un genre que j’apprécie avec modération. Mais rien à faire avec « The Funreal March », je le trouve particulièrement addictif dans sa brutalité, et dès que je met la main sur son prédécesseur
« Remote » (« The Funeral March » n’est que leur second album), j’achète directement. Vous voilà prévenus !
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