Gadget - Remote
Chronique
Gadget Remote
Bon ayé : je suis fan de Gadget. Non pas de l’inspecteur (quoique rien que pour la révélation finale du fameux dessin animé sur la véritable identité de Mr. X…), mais du groupe de Grind Suédois qui doit beaucoup à Nasum. « Remote » est leur premier album, sorti tout comme son successeur chez Relapse qui a définitivement eu le nez creux en les signant dès le départ, tant leur musique est à la fois dévastatrice et puissante.
Alors que
« The Funeral March » accorde sur le début de l’album quelques secondes de répit à l’auditeur avant d’exploser en blast, « Remote » ne fait pas de chichis en attaquant le gras des oreilles dès la première seconde avec les 38 secondes de « Still ». Multiples chants se superposant, aussi bien hurlés que growlés ; rythmiques cartons ; blasts à tout va ; et une méga grosse production (tout aussi puissante que celle de son successeur) : Gadget a tout pour plaire. J’adore les albums qui n’ont aucune baisse de régime, et « Remote » est à ce titre exemplaire, car ayant la bonne idée (comme bons nombre d’albums du genre après tout) d’enchaîner les titres qui semblent du coup former un tout, un ensemble composite de brutalité jouissive.
Mais ce qui me plait le plus chez ce groupe, outre l’usage de riffs accrocheurs et d’un gros son (critère qui est finalement décisif à mes yeux dans ce style de zik ou tout est poussé à extreme), c’est la variété manifeste dont s’inspire le groupe pour ne pas saouler son auditeur sur la petite demi-heure de ramonage auditif de cet album. Car si les 5 premiers titres ne sont qu’un enchaînement indistinct de blasts, « The Sentinel » amène pendant son break (au moins 10 sec !) un semblant de mélodie, vite rapatrié bien sur d’urgence après un bombardement de blasts attendu. (Même schéma d’ailleurs pour « Anew » et « Enigmatic », comme quoi c’est plus fort qu’eux, faut toujours que ça mélodise un peu chez les Suédois à un moment ou un autre..) Mais bon l’idée de ne pas se cantonner à blaster tout du long y est, aussi bien ici que dans le break death mid-tempo de « Fuel » ou le micro solo d’intro sur « Inget Val ». Et toujours histoire de ne pas se la jouer que bourrin jusqu’auboutiste, « Failure » joue du haut de ses 3 minutes (le record sans conteste pour l’album) le rôle d’interlude torturé, rappelant un Cult of Luna dans sa première période réellement énervée, tandis que « Tema : Skit » assure une conclusion du même acabit.
Deux albums, deux tueries, voilà comment je situe Gadget au jour d’aujourd’hui. Les deux albums sont somme toute très similaires
(« The Funeral March » a peut être simplement une production un peu plus claire), et le groupe ne propose rien de bien nouveau surtout pour le fan invétéré de Nasum (qui reconnaîtra pas mal d’idées communes aux deux groupes), mais Gadget reste un putain de bon groupe qui mérite votre attention. Je ne m’en suis toujours pas lassé..
| Chri$ 11 Mai 2006 - 1621 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo