Winter Of Sin - Woest
Chronique
Winter Of Sin Woest
L’été arrive. On le sent tout autour de nous. La température monte, les gens se dévêtissent, la bonne humeur écoeurante s’exaspère devant les marchands de glace et la rue pullule et grouille sous la chaleur du soleil. Voici que se termine l’hiver….un Hiver de Péché ?
Péché ou non, l’hiver que nous fait vivre Winter of Sin est très froid. Aussi sombre et froid que la pochette qui le contient.
Woest est un album de black metal froid et grésillant malgré le fait qu’il soit éclairé par des nappes et des mélodies de claviers plus légères, qui adoucissent un peu l’agressivité et la haine des blasts bourdonnant. La voix reste souvent dans la même tessiture, dans la même expressivité ce qui finit à la longue par la rendre inexpressive même si quelques titres nous font découvrir le côté un peu plus burzumien de cette voix véritablement hurlante et éraillée par moments comme sur « Sign of Genocide ».
La musique de Winter of Sin est plutôt riche et bien construite, les riffs, rythmes et tempos fluctuent tout au long des titres assez développés dans l’ensemble. Chaque instrument trouve sa place, le clavier n’est pas omniprésent et son utilisation est intelligente, en contraste total avec la haine et la froideur des autres instruments sur certains passages ou en appuie dramatique sur des blasts nerveux à d’autres. Les riffs sont mélodiques et si la voix avait été plus grave on aurait pu frôler un Dark Tranquillity sur « When we Lived » par exemple. Le batteur a un jeu impressionnant de rapidité et l’on regrette que la production ne mette pas son potentiel plus en avant afin d’offrir un support rythmique plus présent mais cela aurait considérablement accentué la brutalité de la musique.
Winter of Sin joue avec notre sensibilité, nous fait souffrir avec des blasts et des riffs malsains pour mieux nous faire apprécier ses mélodies doucereuses comme le prouve l’enchaînement d’un titre comme « Sign of Genocide » avec « Isolated ». Mais la fureur ne lâche jamais prise et les blasts deviennent un bourdonnement incessant, parfois irritant car Woest est un album plein de haine et si le clavier peut en rendre le contenu plus accessible, c’est pour mieux tromper son auditeur qui saura à nouveau apprécier le silence quand l’album sera fini.
C’est une véritable bourrasque glacée, une tempête de grêle, un hiver où il ne fait pas bon vivre. Après cette écoute je peux affirmer qu’il s’agit là d’un album brutal et furieux.
Mais le principal reproche que l’on peut faire à Woest est la médiocrité de son son. Winter of Sin mériterait une production plus adaptée à ses capacités pour donner globalement plus de profondeur et de puissance aux instruments, comme aux guitares trop souvent en retrait derrière la voix et le clavier dont le son manque de subtilité.
Cet été si j’ai trop chaud, si je me sens trop engluée dans tous ces sourires poisseux, je saurais quoi écouter….Si j’ai trop chaud.
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