D'habitude, le death mélodique, j'aime pas. D'ailleurs pour moi, ça devrait même pas porter le nom death car ça n'en a pas l'esprit. Mais là, c'est pas pareil. Déjà, parce que Vörnagar, c'est bien, et en plus parce qu'on y retrouve la brutalité du death métal.
Ce 1er album de Vörnagar ("sang sombre" en vieux norrois),
The Bleeding Holocaust, s'avère ainsi un mélange parfait de mélodie et de brutalité, qui pourrait rappeller All Shall Perish sans le côté tough guy, même si certaines parties plus lourdes peuvent s'apparenter à des mosh-parts. Vörnagar, malgré son origine américaine (ou plutôt "du fait de" vu la tendance actuelle), est fortement influencé par le métal européen et suédois en particulier. On y retrouve ce même sens de la mélodie mais que je trouve ici bien mieux utilisé que chez la majorité des formations scandinaves. La musique de Vörnagar trouve sa source dans ces riffs mélodiques rapides, ces tremolos qui vous rentrent dans la tête pour ne plus jamais en ressortir et putain que ce groupe sait s'y prendre! Attention, pas de mélodies niaises ou commerciales, on reste dans l'extrême, le sombre, rassurez-vous. Chaque titre propose au moins UN riff mémorable, ce qui fait que les 9 morceaux qui composent
The Bleeding Holocaust sont autant de tueries, même si j'ai ma petite préfèrence pour "Hyperion", "The Sin Of Rememberence" et "The Bleeding Holocaust". Et ne parlons pas des quelques soli carrément excellents qui relèvent encore le niveau et des breaks toujours bien sentis pour aérer les compos!
Etant par nature un bourrin, ces mélodies, si bonnes soient-elles, n'auraient pu me convaincre totalement, il m'aurait manqué quelque chose. Et ce quelque chose c'est la brutalité. Là, c'est le batteur Marco Pitruzzella (ex-Vital Remains, tiens tiens!) qu'il faut aller voir. C'est simple: il rentre dans mon top 10 personnel. Le bonhomme blaste beaucoup et il blaste divinement bien. Ces blasts sont d'une pureté qui me ferait presque lâcher une larme. Et comble de bonheur, il lâche souvent de monstrueux gravity! Assez surprenant à entendre sur des riffs mélodiques mais ô combien jouissif! Surtout que le son de la batterie est parfait, naturel et non-triggé comme il devrait l'être plus souvent. Niveau brutalité, le chant prend aussi part à la démonstration. 2 types de vocaux se font entendre: une voix criée typique du death mélodique et une voix (moins présente) plus gutturale, plus death quoi, assurée par l'un des guitaristes. Rien d'exceptionnel mais rien de négatif non plus.
Pour moi, c'est clair: Vörnagar fait partie des jeunes groupes les plus talenteux que j'ai entendu depuis un moment. Je ne sais pas s'ils ont l'ambition d'exporter leur vision musicale partout dans le monde, mais ils devraient, car j'ai rarement entendu un groupe marier si habilement ces deux aspects antinomiques que sont la mélodie et la brutalité. Si j'avais un ou deux reproches à faire, ce serait peut-être un manque de lourdeur dans les guitares et un trop-plein de ces riffs mélos qui finissent un peu par gaver. Mais sinon c'est de la bonne, croyez-moi. Et en plus d'être de bons musiciens, ce sont des mecs super cools car vous pouvez télécharger l'intégralité de
The Bleeding Holocaust sur leur
site (vous pouvez aussi l'acheter hein :p). L'est pas belle la vie des fois?!
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