Vital Remains - Dawn Of The Apocalypse
Chronique
Vital Remains Dawn Of The Apocalypse
Vital Remains…ou comment un groupe génial peut parfois rester totalement underground. Après 11 ans d'existence, le groupe de Rhode Island sort en 2000 leur 4ème véritable album : « Dawn of the apocalypse ». 11 ans de bons et loyaux services dans le milieu du death metal et pourtant une reconnaissance qui tarde à venir, du moins pour le grand public car la réputation de Vital Remains dans le monde de l'underground n'est plus à faire (comme le rappelle le titre de leur 3ème méfait « Forever Underground », auquel on pourrait presque rajouter un point d'interrogation). Mais après tout, n'est-ce pas ça qui compte vraiment ? Etre avant tout reconnus par ses paires même si le grand public ne suit pas ? (enfin, grand public du death metal, il va sans dire…). Car malgré ce relatif manque de reconnaissance, Vital Remains est cité comme influence par de nombreux groupes de death actuels.
La musique de Vital Remains est assez caractéristique : un brutal death ultra efficace assez old-school, puissant, qui écrase tout sur son passage (ne dit-on pas d'ailleurs que « dans une oreille ayant écouté du Vital Remains les poils ne repoussent plus » ? Non, ah bon je croyais…). Mais à côté de cette brutalité primaire, les américains incorporent de nombreux passages mélodiques, harmonies de guitares majestueuses et quelques arpèges de guitare acoustique qui vous donnent la chair de poule
Cet album commence, comme souvent, par une petite intro très mystique qui installe instantanément l'ambiance malsaine, presque black, qui se dégage souvent de la musique du groupe. Et ce ne sont certainement pas la très belle pochette et les paroles si véhémentes qui viendront me contredire : ici, les chrétiens en prennent pour leur grade ! « Black Magic Curse » entame les hostilités avec son riff dantesque supporté par les blasts toujours impeccables de l'homme à tout faire de Vital Remains, j'ai nommé Mr Dave Suzuki (guitare lead et rythmique, batterie, guitare acoustique, synthé), et parsemée de petites mélodies et de breaks dévastateurs. 8 minutes 46 de grand Vital Remains. La voix de Thorn est parfaitement adaptée à la musique des ricains (assez proche de celle de Glen Benton) et le bonhomme excelle autant en voix gutturale que dans les hurlements de possédé. Une bien belle entrée en matière, mais le meilleur reste à venir. Car le chef d'oeuvre de cet album reste sans conteste la chanson éponyme « Dawn of the Apocalypse ». Une chanson qui commence pourtant assez banalement : gros riff old school + double + blast. Une recette simple et efficace. Mais alors que tout roule comme Guy Carlier dans un toboggan géant, le groupe nous assène sans crier gare un break assassin à base de riff thrashisant au possible soutenu par une alternance blast / rythme thrash. Et alors que notre corps se laisse totalement emporter par ce déluge de génie métallique, Vital Remains nous porte le coup de grâce : un refrain génial, magnifique, incontournable, emmené par un arpège de guitare acoustique de toute beauté. Magistral ! Mais à peine le temps de s'en remettre que la machine à blasts est à nouveau lancée, compteur bloqué. L'alternance de parties death et thrash est un vrai régal pour les esgourdes, et on attend avec une impatience non dissimulée la prochaine apparition de cette guitare acoustique qui, surplombant ce refrain, vous prend les tripes à pleine main avant de les envoyer valser contre le mur (en tous cas c'est l'effet que ça me fait…). 8 minutes 47 de pur bonheur ! « Sanctity in Blasphemous Ruin » reprend globalement la même recette, si ce n'est que cette fois la guitare acoustique sonne plus…comment dire? Presque flamenco ! « Came No Ray Of Light » est quant à elle une piste purement acoustique, vraiment très belle et qui permet d'aller vite fait se resservir une autre bière avant de repartir headbanguer comme un gros débile sur « Flag of Victory », et il y a de quoi faire une fois de plus tant elle regorge de riffs entraînants et de petits soli sympathiques. « Behold the Throne of Chaos » remet le couvert avec des passages limite black par moments, mais toujours ces riffs bien gras et ce groove si efficace. Je passe sur « The Night Has a Thousand Eyes », sorte de mix bizarroïdo-dark, qui à défaut d'être très intéressant permet à l'auditeur d'aller se chercher une 3ème bière. Vient enfin le dernier titre du nom de « Société des Lucifériens », l'ambiance dégagée est à nouveau très black, avec quelques nappes de synthé un peu plus mises en avant que sur les autres titres.
Evidemment, des titres de 8 voire 9 minutes peuvent en effrayer certains, mais personnellement je trouve la musique de Vital Remains tellement variée (death brutal, death thrashisant, ambiances black, guitare acoustiques) et remplies de breaks qu'au final, même s'il est bien sûr difficile de retenir entièrement toutes les chansons, l'écoute du cd se fait sans problèmes. La production très propre (chaque instrument est bien audible) facilite la chose.
J'espère en tous cas que cette chronique (100% subjective bien entendu) aura donné envie à ceux d'entre vous qui ne connaissent pas encore Vital Remains de se pencher un peu plus sur ce groupe culte de l'underground. Je finirai par saluer le génie musical de Dave Suzuki, véritable homme orchestre du death metal !
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo