Ce que je m'apprête à écrire est un texte qui trahira mon excitation du moment, il sera sans doute bourré de superlatifs et d'adjectifs mélioratifs et me fera sûrement passer pour un gros con de fan. Mais qu'est-ce que je peux y faire, je suis quand même réaliste et il faut se faire à l'évidence: Neuraxis est un putain de groupe qui tue. Pour remettre un peu les choses en contexte, nous retournerons dans le temps et plus exactement en 2002. Vous êtes prêt? On y va, c'est partit... « Fuiiiiiiiiii » (onomatopée d'une machine à remonter dans le temps (c'est joli comme son, n'est-ce pas?)). Nous voici donc en 2002 et Neuraxis, un petit groupe de Montréal qui fait du Death brutal aux tendances mélodique, vient de sortir un deuxième album intitulé
Truth Beyond... Lors de l'écoute on s'aperçoit qu'ils ont un son et un style plutôt hors du commun, se dissociant de plus en plus du Death de leur premier album qui n'était pas foncièrement original, et disons que ce sont justement ces détails qui leur permettront d'atteindre de meilleurs sommets. Truth Beyond est acclamé par tous (du moins tous ceux qui ont pu l'écouté) et obtient d'excellentes critiques. Il n'est pas rare de voir un 8/10 et plus associé à cet album sur les webzines métal du monde. Mais revenons en 2005... « Fiiiuuuuuu » (z'avez vu, ça fait le son inverse).
Trilateral Progression vient de sortir après trois longues années et celui-ci nous cogne en pleine poire telle une brique lancée par un anarchiste frustré.
Et après ce dur coup, un met le disque dans sa platine et on constate avec une amère déception qu'il y a une intro. Eh nan, pas de début « take that in your face, biatch! » à la
Truth Beyond..., mais une intro... enfin, tant pis la surprise du second titre est gâchée parce que c'est celui-ci qui commence sans prévenir: grosse double bien lourde, courtoisie du nouveau batteur Tommy « moi je fais du marteau-pilon pour la voirie » McKinnon et on le remercie énormément pour ça. Puis Ian nous grogne sa hargne neurasthénique accompagné par la technique ultra chirurgicale des musiciens qui nous offrent des riffs très agressifs et rapides, du picking super-sonic en veux-tu en voilà, des harmoniques (des sifflantes pour ceux qui préfèrent ce terme) à s'en faire grincer les dents, puis un break mélodique digne des plus grands « british heavy metallers » issue de la nouvelle vague (voilà une façon originale d'intégrer NWOBHM sans que ça ne paraisse trop et qu'on n'associe le groupe avec la vague metalcore d'aujourd'hui). Parlant de mélodie, le troisième titre pourrait être celui-qui remporte la palme facilement; Neuraxis nous démontrent une fois de plus qu'ils maîtrisent parfaitement la brutalité d'un Dying Fetus alliée la mélodie d'un In Flames (dont l'influence doit probablement être principale). Au niveau de la brutalité, si certains autres groupes ont le don de nous transformer en bouillie et de façon pas très nette, Neuraxis, eux, nous massacre de façon précise et propre. Tout semble avoir été calculé au millième de seconde, il n'y a pas un seul moment lors de l'écoute où on sera déstabilisé par une erreur de tempo... surtout que ce genre métallique n'est pas forcément simple à composer. Disons qu'on se retrouve loin du minimalisme ici.
Truth Beyond... contenait beaucoup d'invités. On pouvais compter les vocalistes de Cephalic Carnage et de Unhuman par exemple. Cette fois-ci, ils ont poussé le budget encore plus loin (pour peu que ça ait coûté quelque chose... enfin, je dis surtout ça pour attiser l'intérêt) c'est ici que les fans du metal-qui-tâche actuel vont être heureux, parce que c'est avec un plaisir certain qu'on peut entendre Alex Erian (Despised Icon), Jason Netherton (Misery Index), Maynard Moore (ex-neuraxis) gueuler sur quelques titres de l'album aux côtés de Ian, en particulier sur « Shatter The Wisdom » où il n'est pas rare d'entendre les voix en choeur, donnant un rendu assez efficace dans le genre. C'est l'esprit Metal-united et ça fait énormément plaisir à entendre.
Bon, je ne passerais pas par quatre chemins,
Trilateral Progression est pour moi l'album Death de 2005 (avec le
The Healing Process de Despised Icon) et prouve qu'encore une fois, depuis
A Passage Into Forlorn, le groupe maîtrise parfaitement le style. Un style qu'ils ont sans doute inventé (vous en connaissez beaucoup des groupe de Brutal Death Mélodique?), ou du moins, si ce n'est pas le cas, qu'on peut associer à Neuraxis sans craindre les reproches. Par contre, je maintient ma déception face à l'ajout d'une intro. Je suis désolé, mais je ne pense pas qu'elle ait sa place sur un album de cette trempe. Surtout que j'aurais pu faire le même truc en enregistrant le son de mon four micro-onde avec quelqu'un qui cours dans un escalier d'immeuble extérieur et en y ajoutant un peu d'écho. Enfin, cela ne reste que mon avis... outre ce léger détail, on pourra se prendre un énorme plaisir a entendre ces titres en live (*s'imagine la folie de « A Curative Struggle » en concert....* *Bave...*) ou tout simplement en écoutant encore et encore cet album, très fort, en lisant des livres socio-psychologiques.
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