Black Messiah - Oath Of A Warrior
Chronique
Black Messiah Oath Of A Warrior
C'est depuis 1994 que les barbares germaniques de Black Messiah honorent leurs ancêtres. Après un premier album sorti sur Last Episode en 1998 (Sceptre Of A Black Knowledge), le groupe ne fait plus parler de lui et menace même de mourir, chose dûe à de nombreux problèmes tels musiciens introuvables, inspiration fuyante et incapacité à faire des concerts (d'un autre côté, allez faire des concerts de viking metal à deux musiciens, vous!...). Mais les chose s'arrangent en 2001, quand Zagan, tête pensante de Black Messiah (vocaux, guitares,...) rencontre Dracho, Zoran, Hrym et Surthur (respectivement basse, guitare et claviers et il serait amusant de savoir d'où viennent leurs pseudos), puis plus tard Meldric avec sa guitare et son air de Frère Tuck dans Robin des Bois et se remettent à composer de nouveaux morceaux. Une signature sur Einheit Production, leader du pagan metal en Allemagne, et une nouvel album peux sortir en 2005, Oath Of A Warrior...
J'ai découvert Black Messiah en entendant le titre Riding The Drakkar (hum...) sur un Metallian printemps 2005, titre que j'avait beaucoup apprécié (en tant que gros fan de black symphonique et de viking metal). J'ai trouvé l'album cet été en occasion, depuis je l'écoute très souvent; et à chaque écoute, deux choses se produisent en moi :
- d'une part, beaucoup de plaisir procuré par la musique,
- d'autre part, un léger sentiment de frustration de ne pas savoir ce groupe plus connu et avec une plus grosses discographie...
La raison de cette schizophrénie soudaine ? Eh bien disons que Black Messiah pratique une synthèse assez génial de black symphonique très bien orchestré et de viking metal, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Le résultat en est un metal guerrier et profond à la fois, témoin de la forte inspiration païenne et du talent des musiciens. La musique de Black Messiah est particulièrement riche, laissant tour à tour part aux parties rapides comme aux passages plus épiques; la musique dégage vraiment beaucoup de choses, et une chance, elle est extrêmement bien deservie par une production en or massif la mettant réellement en valeur. Le son est d'une clarté et d'une puissance hahurissante, tous les instruments ressortent à merveille, aussi bien la puissance des guitares et de la batteries (qui martèle une cadence épique très prenante) que la profondeur des claviers. Les vocaux gutturaux ont également une place non négligeabe, pas trop mis en avant mais juste ce qu'il faut pour avoir sa dose de patate.
Black Messiah alterne cavalcades guerrières, chants de batailles glorieux, mémoires aux ancêtres, parfois des instants plus festifs, voir mélancoliques ou contemplatifs; déjà grace aux parties de claviers (que l'on pourrait situer entre ceux de Summoning et ceux du premier Mephistopheles... je vous laisse imaginer), mais aussi grace aux nombreux passages folkloriques. Et Black Messiah ne se contente pas d'incorporer des guitares sèches ou de la flûte, mais intègre franchement ces parties dans les morceaux en toute cohérence; comme en en ateste les mid tempos épiques de Bury The Lamb Of Christ ou Cristenfeind, ce dernier comportant un solo de violon absolument jouissif (surtout quand les riffs saturés le rejoignent). Feld Der Ehre également, mais d'une manière plus mélancolique, chose renforcé sur ce titre pas un chant clair empli de douleur. Beaucoup de mélodies de guitare illustrent cet aspect folklorique comme sur The New Messiah ou Blutsbrüder.
La beauté symphonique n'est comme je l'ai dis pas de mise de côté, elle est même sur cet album d'une rare beauté. Elle est toujours profionde et touchant aussi bien sur les morceaux les plus violents comme Riding The Drakkar, My Way To Asgaard (proposant carrément un superbe chant féminin), les monstrueux premier et dernier morceaux que sont A New Messiah et Der Eid. Elle attendra son paroxysme de frisson dans le dos sur les deux instrumentaux de claviers, l'introduction et Entering The Halls Of Ohdinn, l'ambiance se faisant impérial, majestueuse et lumineuse, renvoyant presque à Summoning, avec une certaine impression de naïveté évocant imédiatement le Landscape Symphonies des compatriotes de Mephistopheles.
Tout, absolument tout les titres de Oath Of A Warrior respirent la richesse (aussi bien de composition que d'orchestration), le talent, et anihile tout sentiment de lassitude et de monotonie de part leur qualité hors du commun et ce génie dont témoigne Oath Of A Warrior. Toutes nos émotions y passent et seront comblées par cet album quasi-parfait dont on ne se lasse pas (même après de très nombreuses écoutes). Vraiment rien n'est à jeter, et je ne saurais trop de vous conseiller de vous précipiter sur cet album quand vous le verrez, parce que comme dirait Dead, "Tout est bon dans le cochon".
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