Resection - Zenith
Chronique
Resection Zenith
Dernière sortie en date de l'excellent label Unmatched Brutality, ce 1er album de Resection est une tuerie. Avec Henning Paulsen (Brodequin) à la batterie et Konstantin Lühring (Despondency) au micro, il ne fallait de toute façon pas s'attendre à un groupe de rigolos! Et effectivement ce n'est pas le cas, Zenith se démarquant par une brutalité incessante et un groove puissament accrocheur.
Servie par une production claire et puissante, la musique du trio (devenu un quartette) allemand a tout pour plaire. Brutal, groovy et technique, on retrouve dans Zenith tout ce qui fait le charme du brutal death. Par contre, il va falloir vous accrocher car Resection joue vite, très vite, et ne sait pas rester en place. Blasts et double à outrance, changements de rythme incessants, on ne s'ennuie pas une minute, les 9 titres (3 minutes en moyenne) défilant à toute vitesse. Mais si la brutalité et la technique marquent au fer rouge cet opus, elles ne le rendent pas pour autant indigeste. Resection sait en effet se faire efficace et accrocheur avec un feeling mosh purement jouissif, rapprochant ainsi le groupe des regrettés Stabwound. Un mélange de riffs groovy et techniques rappellant aussi leurs partenaires de label de Guttural Secrete. Avouez qu'on a vu pire comme références!
Resection nous réserve également d'autres surprises. Notamment des vocaux dantesques dont s'occupe Konstantin Lühring, vomisseur en chef chez les délicats Despondency. Si la variété est de mise musicalement parlant, elle l'est aussi niveau chant. Le bonhomme s'adonne à peu près tous les styles gutturaux connus avec une des différentes intonations où l'on peut même distinguer les paroles! Si si, je vous jure! Mon éructation préférée restant ces immondices sonores à la Cock And Ball Torture dont Resection se rapproche aussi par le côté gore-groove.
Même si la musique des Allemands peut donc faire penser à 2 ou 3 autres groupes, ceux-ci possèdent déjà une personnalité affirmée et un son bien à eux. Et si l'on rajoute des paroles traitant de réflexions acerbes sur la société moderne, il est alors évident que Resection cherche à se démarquer et à ne pas être le 2000ème clone de telle ou telle formation. Et il y réussit parfaitement. Resection possède "le truc" en plus, le truc qui les démarque et les différencie des autres. C'est difficile à expliquer mais on le ressent tout de suite.
Après l'album franchement nul de Heinous Killings, UBR remonte dans mon estime avec ce pétillant Zenith. Mike Bailey a encore trouvé la perle rare, lui qui a déjà su signé les futures grosses pointures que sont Guttural Secrete et Infected Malignity. La scène extrême teutonne s'est trouvé un nouvel espoir en Resection, qui avec Defeated Sanity sera l'un des groupes outre-Rhin à suivre de très près. Le slogan reste plus vrai que jamais: c'est beau, c'est bon, c'est boche!
| Keyser 1 Mars 2007 - 1870 lectures |
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