Mucopus - Mulch?!?
Chronique
Mucopus Mulch?!?
Amis de la brutalité et du groove, amateurs de headbang et de musette, bonjour. Thrashocore a décidé aujourd'hui de ressortir des placards un bon vieux skeud qui non content de vous exterminer les cervicales qu'il vous reste, va également vous faire remuer votre popotin comme au bon vieux bal de la fouée de la Saint Jean à Cahéran. Originaires de l'état de New York, nos cinq américains (enfin au moment de l'enregistrement de cet album dû moins) sortent en 2004 leur première et unique démo, trois ans après leur formation. Viennent ensuite une signature chez Amputated Vein Records et le premier album au patronyme bizarroïde de « Mulch ?!? » en 2005.
Comme je vous le disais quelques lignes plus haut, cet album c'est un peu la fête du slip du brutal death. Car de brutal death il en est bien question ici, Mucopus montrant tout au long de cette galette de sacrés gros biscotos! Les blasts sont légion et il n'est nul besoin de supplier le batteur afin qu'il se laisse aller à ses instincts les plus primaires. De même, les vocaux de Rich (épaulé par le guitariste Ernie et le bassiste Corey) sont gutturaux à souhait, mêlés de temps à autres de cris de fou furieux (celui au début de « Pre natal caseation » est juste sublime) ou de tonalités plus porcines, si bien qu'à certains moments on a l'impression d' une vraie ménagerie (« Superfluous anomia » à 1'58). En de rares occasions Mucopus délivre même quelques passages plus thrash (sur « Cock blister » ou « Borf snarffle squirt » par exemple). Mais à côté de ces aspects purement brutal death, les amerloques développent un sens du groove assez incroyable. Pour cela on peut vigoureusement remercier les deux guitaristes qui sont de vrais machines à pondre du headbang en cordes! Tous les riffs de « Mulch ?!? » semblent être pensés pour groover sa maman, pour faire remuer les têtes et les fesses. On retrouve donc, au milieu de riffs purement brutaux, des passages sur lesquels tout amateur de métal un tant soit peu accrocheur ne peut qu'être pris d'une furieuse envie de bouger son corps, de prendre son voisin par le petit doigt et de tourner autour de la table couverte de cadavres de bières (bon ça c'est du vécu). Impossible d'en citer un en particulier tant ces moments sont nombreux tout au long de l'album et représentent même l'aspect prépondérant de la musique de Mucopus (on pense parfois à Dying Fetus ou encore Soils Of Fate). Evidemment cette section rythmique abrutissante ne serait rien sans un batteur sachant aussi placer où il le faut des parties assoyant ces riffs au groove imparable, Kyle Eddy le fait à merveille, ses parties plus calmes se révélant aussi percutantes que ses blasts.
Vous me direz, et vous aurez une fois de plus raison lecteurs adorés, que tout cela est bien beau mais risque fort de tomber à plat comme Brian Joubert sur une patinoire si la production ressemble à un brouhaha inaudible où les guitares ne ressemblent qu'à un sombre grondement couvert en partie par une caisse claire Téfal insupportable. Et c'est là où Mucopus frappe très fort car la production signée Darren Cesca (batteur de Goratory et Incinerate entre autres) et Dave Schaeffer est, comment dire?... parfaite. Oui tout bonnement parfaite. Les guitares sont à la fois très puissantes et claires (je veux dire par là qu'il n'est nul besoin de tendre l'oreille ou de se concentrer outre mesure pour comprendre ce qui est joué), la basse est parfaitement bien audible, la batterie n'empiète aucunement sur ses petits copains, bref tout le monde est à sa place et en bonne forme. Tout sauf une bouillie sonore indistincte à laquelle on a parfois malheureusement droit.
Dans une ambiance un peu décalée (l'entame d'album avec le début de « One is too many and a thousand is never enough » me fait toujours marrer) et fun (l'intro de « Corporation X ») Mucopus réussit à marier avec brio brutal death et groove monstrueux. Le résultat est vraiment réussi, malheureusement la suite le sera moins avec un « Undimensional » qui ne sera pas à la hauteur de son prédécesseur. Reste que lors de vos brutal parties entre un Internal Suffering et un Last Days Of Humanity si l'envie vous prend de danser comme un âne dans une chorégraphie ridicule, « Mulch ?!? » est l'album qu'il vous faut!
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