Hell Within - Shadows Of Vanity

Hell Within… Ca me dit quelque chose… Attendez je regarde les archives… Ah oui du metalcore pollueur qu'on oubliait au bout de trois écoutes ! Et bien les revoilà deux ans après leur très médiocre Asylum Of The Human Predator (acclamé par bon nombre de critiques aux dires de leur bio : inquiétant…), toujours chez les Allemands de Lifeforce Records. Apparemment le groupe écumera bon nombre de concerts aux States mais perdra son batteur en cours de route (de suite remplacé par un inconnu) : triste nouvelle n'est-il pas ? Vous noterez par ailleurs un fort bel artwork de monsieur Paul Romano (il est partout celui-là !). Voilà pour l'introduction de cette chronique.

Mais me serais-je trompé de cd ? C'est un tout autre Hell Within en cette année 2007 ! Le groupe oublie quelque peu son metalcore ultra formaté et va surfer sur la mode du « revival » heavy/thrash années 80 à l'instar de groupes comme Trivium (même producteur d'ailleurs), Sanctity, Shadows Fall ou Year Of Desolation. Couplé à un metalcore nettement plus efficace, je dois vous avouer avoir même osé bouger ma nuque à l'écoute de ce troisième opus Shadows Of Vanity… Ouais tant que çà. Le chanteur qui impressionnait assez antérieurement, renoue une nouvelle fois avec ses modulations en tout genre (à la manière d'un Trevor Strnad) mais va ajouter un chant clair old-school plutôt « envahissant »… Après on accroche ou on déteste selon ses goûts personnels. Pour ma part je ne le trouve pas si vilain que çà (même si je préfère quand le bonhomme hurle) malgré quelques rares poussées relativement grinçantes (l'intro du titre imparable « Lay Down Your Arms). Les guitaristes se mettent aussi au old-school et iront proposer pas mal de plan « Metallicesques » ainsi que de joli soli mode « guitar hero » qui font plaisir (« In The Absence Of Fire »).

Heureusement pour les « violents » que nous sommes, Hell Within n'oublie pas ses côtés plus « énervés ». Il suffit d'écouter certains passages du titre éponyme (parfait pour introduire l'album je trouve), de « My Exit In Red » (dévoilant la très bonne rythmique du groupe) ou « Between The Dead And The Deceived » (sans chant clair svp). Reste qu'il manque encore ce petit quelque chose pour tirer le groupe vers le haut… On sent de nets progrès dans les compos ou dans le chant mais cela reste toujours très fade et pas super original (metalcore quand tu nous tiens) malgré quelques passages très prometteurs (je pense aux deux derniers titres et surtout au riff à donner la chaire de poule à la fin de « Merciless »).

Un passage au statut « bon » groupe pour le prochain album ? En tout cas c'est bien parti pour ces jeunes ricains et c'est bien tout ce que je leur souhaite. Amateurs du « revival » version « mâle », je ne saurais trop vous conseiller l'écoute de Year Of Desolation (une de mes découvertes de 2007), vous m'en direz des nouvelles ! D'ailleurs j'y retourne !

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