Sins Of Omission - The Creation
Chronique
Sins Of Omission The Creation
Formé en 1996 à Stockholm par un futur Dismember (le guitariste Martin Persson), Sins Of Omission (anciennement To The Grind) aurait sans nul doute pu paraître comme du bon death old school scie sauteuse Black & Decker© mais c'est vers le style plus raffiné de Gothenburg qu'il faudra se tourner. Connu par bon nombre d'adeptes de death mélodique underground (Black Sun Records quoi), Sins Of Omission aurait certainement pu percer (encore un message subliminal pour Mr Bricolage©) grâce à l'appui de Nuclear Blast ou Earache (qui les avaient contacté) mais les mastodontes du genre ne lui auront pas fait de cadeau. Assez paradoxal quand on sait qu'un certain Anders Fridén, épaulé de maître Fredrik Nordström, s'est occupé de la production de ce premier opus The Creation.
Le studio luxueux Fredman n'est pas toujours un gage de qualité (je pense à Traumaticon d'Exhumation sorti la même année) en ce qui concerne la galette sortie. Sauf qu'ici Fredrik peut se ravir d'ajouter à son palmarès The Creation car il demeure du très bon death mélodique suédois. Inutile de vous rabâcher avec les ingrédients utilisés dans la musique du groupe, Sins Of Omissions suit la mouvance mais va ici se démarquer de la foule par des compositions ultra catchy et extrêmement bien fichues. Le premier titre « Eager For The Fray » mettra les pendules à l'heure : du death mélodique avec un grand « m » ! In Flames et consorts peuvent dégonfler leurs égos, la patte de Sins Of Omission dans les riffs accrocheurs reste assez impressionnante. Appuyé d'un chant typé black de l'hurleur d'intérim Toni Kocmut (connu pour avoir posé sa voix sur des albums de Thyrfing) et lorsque ces riffs sont joués en tremolo, Sins Of Omission rappellera par moment la grande époque black/death. Ecoutez donc l'excellent « The Experiment » ou encore le titre majeur « To The Grind » avec assurément « LA » mélodie annihilatrice !
Tout a été fait pour accrocher à la première écoute avec bien évidemment une musique carré au possible : compositions diverses et variées (avec son lot ahurissant de riffs et breaks), soli techniques sans fioritures, mélodies marquantes, rythmique exemplaire, production excellentissime (quel plaisir d'entendre des lignes de basse dans un style vampirisé par les gratteux)… Cet ensemble prouve que Sins Of Omission ne joue pas dans la cour « simple amateur suiveur » et peut même défier les grands noms sur certains points. Malgré tous les points positifs que l'on pourrait attribuer à ce The Creation, difficile de trouver ne serait-ce qu'un seul aspect propre au jeune groupe qui pourrait larguer loin derrière les douzaines d'autres groupes du même genre (aux mérites plus ou moins grands).
Révolutionnaire, Sins Of Omission ne l'est pas. Reste que si vous aimez les jolies mélodies à n'en plus quitter vos oreilles et à vous en donner de légers frissons ainsi qu'une musique bien ficelée, ce The Creation (savourez l'artwork du grand Necrolord) devrait à coup sûr vous plaire. Seul album à retenir du groupe (et pour étaler ses connaissances du genre), l'opus suivant (et dernier) étant d'un intérêt plus que discutable.
| Mitch 8 Août 2007 - 2394 lectures |
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