Mettons tout de suite les choses au clair:
* Oui, il y a beaucoup de chant clair sur « Circle of Demons »
* Oui, l'album regorge de refrains « pop », cerises sur un gros gâteau melo-Göteborguien
* Oui, « Circle of Demons » devrait sans aucun doute faire un carton auprès des jeunes ricains fans de metalcore, ainsi qu'auprès des amateurs de
Children of Bodom et autres
In Flames
* Non, nous ne sommes pas ici en présence d'une baudruche marketing à la mode « A la recherche de le nouvelle star metallo-commerciale », mais bien face à un concentré d'inventivité et de mélodies entêtantes
En bref , Mesdames et Messieurs les purs et durs défenseurs d'un metal moulé-à-la-louche-depuis-3-générations-à-vous-Jean-Pierre-Pernaud, je vous présente le prochain groupe que vous allez adorer haïr: après
Cradle of Filth,
In Flames,
Slipknot et
Trivium, préparez-vous à casser du sucre sur le dos de At All Cost.
Je dois vous avouer avoir été pris par surprise par ce groupe, et il m'aura fallu plusieurs écoutes pour dépasser la première impression d'un melodeath bidouillé par des metalcoreux en mal d'originalité. Mais au final, cet album n'est rien de moins que ma plus grosse claque de l'année (avec
Whourkr). Pour ne rien vous cacher (« In bed with Cyril », bientôt la vidéo), lors des dernières écoutes attentives qui précèdent l'écriture d'une chronique, je griffonne mes impressions sur un carnet et attribue des notes de 0 à 5 à chaque morceau, histoire d'avoir un instantané de l'album sur le papier … et bien aucun des titres de « Circle of Demons » ne s'est vu attribuer moins d'un 4 à ce petit jeu. Une putain de collections de hits cet album, c'est moi qui vous le dis !!!!
Pour en revenir au style pratiqué par ce quintet Texan, figurez-vous des fondations melodeath solides, un angle d'approche souvent très rock'n'roll, et un sens inné de la mélodie imparable. Niveau vocaux, place à une franche dichotomie (ou plutôt « dualité », vu qu'ici il est plus question de mélange que d'opposition) entre une voix black/death hargneuse et des voix claires multiples, parfois pop, parfois hardcore/thrash, parfois Daft Punkienne. Le mix melodeath / rock'n'roll / voix black évoque tour à tour
Children of Bodom,
The Crown sur les passages teigneux, et les vieux
In Flames /
Dark Tranquillity. Au risque de m'appesantir sur cet aspect, ce qui transcende ce tout c'est l'aptitude du groupe à écrire des mélodies qui restent accrochées dans le coin du cerveau fait tout exprès pour, des refrains qui tuent leur mère et des pelletées de bidouilles et de trouvailles qui font mouche. Pour illustrer ce dernier point, sachez qu'on croise au cours de ce périple musical un peu de clavier (mais rien de pompeux), du blues (« Let it rain death »), des passages épiques typés B.O.F. (« We won't give in »), des cordes
Apocaliptyquiennes (« We won't give in » encore), un trip Pink Floydo-Voivodien (période « NothingFace », sur le début de « Drugs »), du black dépressif et de l'harmonica (« Drugs » encore) … tout ça restant parfaitement cohérent. L'ensemble est clairement calibré pour tout pêter sur scène, et nom de Dieu j'espère bien être témoin de ce carnage dans un avenir proche !
Pour finir, un petit mot sur la crème des morceaux qui composent ce torrent de bons décibels (morceaux qui viendront grossir ma compil' perso des hymnes métalliques à inscrire au panthéon du genre). « The Message » est le tube « facile » mais définitif qui alterne bûcheronnage à la
Arch Enemy et refrain Daft Punkien excellent … c'est le genre de morceau qui, à donf' au réveil, fait se lever un Lazarre bien plus vite que 2 barils de Jésus Christ. Avec « We won't give in », At All Cost écrit sa propre B.O. de péplum, sans sombrer dans le nimportnawak
Rhapsodyen. Ce morceau épique est l'écrin où brille un refrain merveilleux tranchant avec le reste, voyant s'allier des chants clair et black inspirés. « Eating Lightning PT. III » mélange à la formule de base usuelle des chœurs à la Bee Gees, de l'orgue Hammond, et propose à 2:20 un refrain en voix claire sur fond de guitare lead « en spirale », rapidement renforcé d'une voix black géniale. Enfin « The wall that divides » repose sur une mélodie imparable à base de doublette de guitares suivant une dynamique en flux et reflux … j'arrête là ou je vais finir par frôler l'indigestion descriptive !
Maintenant, allez vous faire votre propre opinion en allant traîner vos guêtres sur le
MySpace du groupe. Néanmoins, quelque soit l'impression que vous vous en ferez, faites-moi confiance : si vous appréciez la nouveauté, les groupes qui écrivent de bons morceaux (et pas seulement un canevas musical sans trame), ainsi que les références citées tout du long de cette chro', précipitez-vous sur cette pépite à l'état brut … Je vous dis qu'on va entendre parler de At All Cost dans les mois qui viennent moi …
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