L'Allemagne est un beau pays, et ça, personne ne peut le contester. Outre le fait d'avoir été responsable des deux plus grosses guerres de l'histoire de l'humanité, c'est quand même le seul pays où l'on trouve un marchant itinérant de saucisses chaudes dans des petits pains à tous les coins de rues. Plus fort que les Etats-Unis. Je ne sais pas vous, mais moi j'admire.
Bon, il paraît aussi qu'ils ont aussi une petite scène metal là bas, composée de trucs de vieux comme Kreator, Sodom Destruction, Tankard et autres Helloween… mais bon, niveau metal extrême, et death metal en particulier, c'est pas franchement la joie. Heureusement, grâce à un minuscule groupe paumé au fin fond de la campagne teutone (et deux tonnes, c'est beaucoup) nommé Thornesbreed, l'Allemagne peut au moins redorer son blason grâce à un brutal death d'une telle qualité qu'il est fort peu probable que les avis divergent (ça aussi c'est beaucoup) à son sujet.
Mais entrons dans le vif du sujet avec cet unique album de Thornesbreed sobrement intitulé The Splendour Of The Repellent (soit en français « la splendeur du répulsif », un beau paradoxe Pratchettien s'il en est). Vous l'aurez compris, nos allemands officient dans le registre du brutal death, et s'il l'on devait les rapprocher de deux autres groupes, les premiers qui me viendraient à l'esprit seraient
Nile pour la lourdeur mais surtout, surtout
The Monolith Deathcult pour le côté épique, à tel point qu'il m'est parfois arrivé de confondre les deux groupes. A qui imputer la faute ? Je vous le dis tout de suite : à personne, les premiers albums respectifs de The Monolith Deathcult et Thornesbreed étant sortis à… 17 jours d'intervalle. Difficile dès lors d'émettre l'hypothèse d'un plagiat, d'autant plus que Thornesbreed ralentit en fait beaucoup mois que le monolithe dans ses morceaux. Ça ralentit en fait vraiment peu dans ce The Splendour Of The Repellent, à tel point que ça pourrait en faire mal à la tête.
Mais en fait (joyeuses fêtes d'ailleurs), on prend vraiment plaisir à écouter cet album d'un bout à l'autre par un artifice bien simple : les meilleurs morceaux, à savoir « Wand`ring Through The Ashes of Thine » et « Amongst These Grounds », ouvrent et clôturent respectivement l'opus, qui passe malheureusement un peu trop vite en 33 courtes minutes.
Deux morceaux axés autour d'un refrain ultra-épique et mélodique qui ne feraient pas tâche dans un album de The Monolith Deathcult… Le seul problème qui se pose, c'est que quand on fait d'aussi bons morceaux placés à cet endroit, le reste de l'album est un peu insipide et peut paraître faire office de bouche-trou, bien qu'étant au final lui aussi très bon.
Mais il est aussi un autre problème sur cet album, et pas des moindres, qu'est la production. Batterie trop en avant, guitares trop brouillonnes et trop en retrait, basse inaudible (sauf sur la ligne de tapping du dernier morceau tiens), vocaux très graves venant couvrir les subtilités des guitares… Bref, il vous faudra plusieurs écoutes pour apprécier et apprivoiser la musique de Thornesbreed simplement à cause de sa production, qui revêt malgré tout un certain charme grâce au fait qu'elle rende l'album suffoquant, un peu à la manière d'un Nile.
Alors malgré une durée proche du minimum syndical et une production brouillonne, cet album ne saurait déplaire à tous les amateurs de brutal death bien méchant et véloce. Thornesbreed c'est bien, c'est beau, et c'est bosche… une future référence ? D'ailleurs, en parlant de futur, il est à noter que le prochain album devrait sortir courant automne 2006… quoi ? Comment ça on est à une semaine de 2008 ?
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