Live The Storm le nouvel album des Suédois de Disfear est contrairement à ce que pourrait évoquer son titre bien leur 4e album studio. Là où
Misanthropic Génération laissait déjà transparaître une belle évolution, celui-ci vient asseoir confortablement le combo sur le trône (il est vrai pas très disputé) du crust.
Si le précédent opus voyait l'arrivée de Tomas Lindberg au chant, ici, c'est l'ajout de Uffe Cederlund (
Entombed) à la guitare qui vient étoffer le line-up. Justement cette 2e guitare fait un grand bien à la musique de Disfear, qui gagne en mélodie et variété par quelques arrangements ; mais surtout des soli mieux appuyés.
Après Everyday Slaughter le groupe a compris que ralentir le tempo pouvait par moments permettre de dégager une nouvelle puissance. On retrouve donc naturellement, ici, des titres un peu plus longs (entre 3-4 minutes en moyenne avec un record pour Phantom qui dépasse les 7 minutes) nettement plus articulés et construits. Alors certes on reste toujours loin de la technique d'un groupe de Techno-Death avec des solos de maîtres shredders mais ce n'est clairement pas le but recherché du groupe.
Les tournées de promotion de
Misanthropic Génération ont dû permettre au groupe de juger de l'impact de leur musique sur le public et c'est toujours dans cette optique que le groupe compose aujourd'hui. L'énergie dégagée par ces titres est phénoménale. La sueur en est presque palpable.
À ce titre, le groupe fait bien de remercier Kurt Ballou (
Converge) pour le son qu'il a su redonner au groupe (Miezko Talarzyk n'étant plus là pour réenregistrer le groupe), un son qui colle parfaitement au style, c'est-à-dire : puissant, compréhensible, et légèrement crade sur les bords, bref comme un concert effectué dans de bonnes conditions.
Oui, les influences restent palpables Discharge, Motorhead (Get It Off); Entombed période
To Ride, Shoot Straight And Speak The Truth et
Wolverine Blues n'est pas bien loin non plus (Testament). Une pensée vient également pour la scène hardcore (côte Est) (Madball et son set it off) et les chœurs qui viennent adoucir les vociférations de Tompa (The Furnace).
Pour résumer : Disfear pioche un peu partout et se fait son cocktail maison à base de gros rock qui tâche, de punk vindicatif, d'une touche de stoner le tout surmonté de l'approche désabusée des paroles qui gardent un cynisme acide (All Hail The New Clear Dawn).
Parmi les petits reproches que l'on pourrait émettre reste ce manque de variété encore un peu présent (mais bon c'est du crust) et les chœurs qui ont tendance à être un peu mous lorsqu'ils sont seuls.
Mais qu'importe. Disfear exerce tout son talent pour nous faire secouer la tête bêtement et ça marche plutôt bien.
Ce Live The Storm done effectivement l'envie de tout plaquer de vider quelques bouteilles et de faire tout un tas de conneries en se moquant des conséquences.
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