Averse Sefira - Advent Parallax
Chronique
Averse Sefira Advent Parallax
Les Etats-Unis ? Probablement l'un des meilleurs pays au niveau du metal ! Death, Morbid Angel, Deicide, Immolation, Incantation, Suffocation, Atheist, Cynic, Nile… tous les plus grands groupes en viennent ! Quoi, comment ça du black metal ? Ah, là ça change tout…
Il faut dire que niveau black metal, la scène américaine est pour le moins moribonde, entre les suiveurs du black ambient à la Leviathan et les groupes de black ultra commun ayant 15 ans de retard sur la scène européenne au bas mot, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il y a certes un excellent embryon de black/death avec Aurora Borealis et Throcult, mais niveau black metal depuis le split de Judas Iscariot, il ne reste guère plus que I.C.E. pour combler les lacunes du nouveau continent. Et voilà que Averse Sefira du haut de son quatrième album vient pointer le bout de son nez chez nous, comme quoi tout n'est peut être pas encore perdu.
J'aurais presque oublié que je devais faire cette chronique si pendant Irlande – Pays de Galles un sympathique commentateur à l'accent sudiste et – comme tous les gens s'intéressant au sport – totalement illettré n'avait pas dit : « Attention l'avant part à l'axe » (ceci est un hommage à cyril). Car il faut bien dire que Averse Sefira ne révolutionne pas l'univers du black metal, et pioche abondamment dans la scène norvégienne pour élaborer son style, tout en ajoutant une petite touche de death metal très sombre plutôt plaisante, pour au final se retrouver avec un Tsjuder à l'américaine aux relents d'Incantation.
Dit comme ça, ça ne sonne pas mal, et effectivement, ça ne l'est pas. Des les premières notes on se surprend à headbanguer, Averse Sefira proposant un black metal bien rapide, assez brutal et assurément malsain qui ravira les amateurs de la scène norvégienne. C'est bien joué, très carré, le batteur blaste vraiment bien, et on passe un moment agréable.
Malheureusement, deux choses viennent blanchir (bah ouais, on écoute du black hein) le tableau.
La première, c'est que les structures chaotiques et les dissonances fréquentes que le groupe emploie, si elles font mouche au début, deviennent vite répétitives, et l'on a l'impression d'écouter le même (trop long) morceau tout au long de l'album. Et là c'est lassant, très vite lassant.
Surtout quand on sait que dans un deuxième temps, cet album fait presque une heure ! Alors écouter des morceaux de 07 minutes en moyenne volontairement déstructurés et aux mélodies pour le moins atypiques (comprendre minimalistes voire carrément inexistantes) ça va bien un quart d'heure, mais au bout d'un moment, on a juste envie de passer à autre chose (comme un bon album de black suédois, le meilleur qui soit, hein Chokos ?).
C'est bête, parce que ce Advent Parallax est très loin d'être un mauvais album, mais un manque de structures mélodiques évident et la redondance des diverses compositions laissent un sale goût d'inachevé. C'est en gros, le même reproche que l'on peut faire à toute la scène américaine, bien que Averse Sefira fasse assurément partie de ses meilleurs représentants.
Malgré tout ce Advent Parallax me fait quand même reprendre confiance en une scène black metal américaine bien plate ces derniers temps (à l'exception de I.C.E. bien sûr), et ce nouvel opus de Averse Sefira les impose comme fer de lance de leur scène. Il n'y a plus qu'à espérer un sursaut des mangeurs de hot dogs pour voir enfin émerger une scène potable dans le sillage du groupe. En attendant, pour remettre à flot la barque du black metal américain, nul besoin d'attendre le déluge, une averse suffira.
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