Raunchy - Wasteland Discotheque
Chronique
Raunchy Wasteland Discotheque
« True » métalleux depuis ta première kermesse, tu idolâtres depuis toujours les « promo tapes » édités à 6 exemplaires (,66) et enregistrés dans une grotte au fin fond de la forêt avec le micro d'un « radio-cassette » FisherPrice. Afin d'éviter tout problème cardiaque, je ne saurais trop te conseiller de vite changer de page et de ne surtout pas poser une oreille sur les mp3 en écoute ! Les Danois de Raunchy reviennent avec un quatrième album (toujours chez les teutons de Lifeforce Records) dans la droite lignée du précédent opus
Death Pop Romance, album prônant le metal ultra catchy et easy-listening (sacrilège !).
Pas de vrai retour donc vers leurs débuts indus furieux (époque Nuclear Blast) pour les fans de la première heure, la bande danoise reste sur le nouveau death mélodique (Soilwork, In Flames, Disarmonia Mundi…) avec la dose de refrains FM indécrottables. Comme d'habitue Raunchy ira entourer ses passages ultra mélodiques de quelques passages couillus (tout est relatif) aux sonorités death/thrash syncopées (rappelant parfois leur époque indus Fear Factory/SYL). Malgré quelques gros riffs/grosses rythmiques titilleurs (la thrashcore « Straight To Hell » notamment) bien aidés du son Caterpillar de Jacob Hansen (production et mixage), on sent que les efforts ont été principalement placés sur l'aspect accrocheur. Raunchy semble d'ailleurs plus à l'aise que sur
Death Pop Romance, comme en témoigne le chant clair moins poussif du claviériste et du frontman, très loin de la niaiserie ou du mielleux de certains groupes jouant dans la même cour. « The Bash », le tube « Warriors » (avec son piano façon Emiles et Images), « A Heavy Burden » ou le titre de conclusion sont de bels exemples.
Pour les hurlements même s'ils sont globalement plutôt honorables, ils restent linéaires et peinent sur certains passages « énervés ». Chose qui confirme que le côté « extrême » de leur musique ne semble plus trop leur correspondre, clairement plus taillés pour balancer la sauce à n'en plus décoller les oreilles (hmm… à quoi penses-tu ?). Parfois méchamment kitsch (les nappes de claviers à te faire ressortir tes t-shirts fluos), aux riffs mélo (« A Heavy Burden ») ou carrément dans la reprise d'un tube des années 80 en gardant le même esprit (l'ultra jouissive « Somebody's Watching Me » de Rockwell avec rappelez-vous, en guest Michael et Jermaine Jackson au refrain : « I always feel that somebody's watchin' meeeee »). Si seulement tous les passages pouvaient être aussi redoutables que les refrains (même si quelques un ne sont pas très folichons il faut l'avouer…) et autres nappes/leads mélodiques. Un sentiment d'inégalité qui gâche un peu le plaisir d'écoute mais qui n'empêche pas d'écouter
Wasteland Discotheque d'une traite sans broncher.
Wasteland Discotheque ne pouvait pas mieux porter son nom, la musique est parfaite pour les boîtes ou bars branchés (façon « revival 80's ») portés sur le metal/rock. Raunchy maîtrise son style et offre un concentré de hits grinçant d'efficacité (à chanter sous la douche) et ça depuis le premier titre « Somewhere Along The Road ». Même si plaisir d'écoute est là, j'en reviens encore à leur première époque mais avec des compos plus recherchées (aux oubliettes ces quelques riffs et structures basiques fadasses) associées à leur talent pour créer des tubes, inutile de dire que la suite devrait faire pas mal parler d'eux. Nickel pour souffler après un bon album brutal ou écouter en voiture avec des gens « non-métalleux ».
| Mitch 30 Juin 2008 - 2172 lectures |
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