Lauréat du groupe le plus laid de 2008 (« Tokyo Hotel Style ») mais aussi du nom de groupe le plus ridicule, les jeunes Suédois de Marionette remportent pour 2009 celui de la pochette d'album la plus immonde qui soit (mais qu'est-ce donc ?). Outre cet aspect esthétique, la bande de Gothenburg avait tout de même réussi à accoucher d'un album des plus accrocheurs. Album s'inscrivant dans la mouvance de ce nouveau genre de death mélodique où se côtoient death/thrash mélodique de bonne famille, claviers, production moderne et des refrains au chant clair. Un an et demi plus tard, revoilà Marionette et leur deuxième album sobrement intitulé
Enemies. Les Suédois restent toujours chez les Français de Listenable et sont épaulés cette fois du grand Fredrik Nordström pour le mixage et le mastering.
Vous me direz à quoi bon chroniquer un groupe de la sorte, forcément une musique « teenage-homo ». Et pourtant dès les premières notes de « The Swine », Marionette rappellera comme sur
Spite le côté couillu des jeunots. Riffs death/thrash qui décapent, tempo survolté, chant criard puissant virant au guttural… Tout ça mouillé à des jolies mélodies à vous hanter pendant des jours, qu'elles soient au chant, au clavier ou à la guitare. Sans oublier la production bien massive afin de pouvoir pleinement se délecter de tout cela. La première partie de la galette est assez redoutable dans le genre : les refrains de « Silver Spoon » et « Anthropomorphism » ou « Stench Of The Herd » (ah ce riff !) sauront vous titiller les esgourdes. Contrairement à
Spite qui souffrait d'un sentiment de « gros bloc homogène », Marionette a peaufiner les structures de ses compositions, y ajoutant moult arrangements (divers sons électro du clavier et riffs parsemés), breaks (le passage acoustique de « The Lie ») et évidemment une dose non négligeable de riffs et nappes entêtants.
Malgré un milieu d'album subissant quelques baisses de régimes, la dernière partie relèvera le tout (vous ne pourrez pas échapper au refrain de « Through Veils » ou au final de « The Truth »). Mais à l'instar de
Spite,
Enemies n'aura satisfait l'auditeur que sur le court terme. Il faut dire que la musique bien qu'efficace, n'a rien d'original et souffre de passages à vide. Encore une fois, le genre d'album à écouter d'une traite dans sa caisse. C'est dommage car on sent un réel potentiel de la part des jeunes membres de Marionette (qui ont à peine la vingtaine pour information).
Les compositions sont suffisamment fouillées et accrocheuses pour placer ce
Enemies dans la case « bon album » de ce nouveau style de death mélodique moderne. Malheureusement on n'en retiendra pas grand-chose, il reste un certain nombre d'efforts à faire de la part de Marionette. Quoiqu'il en soit le plaisir d'écoute est bien présent. Espérons juste un sursaut sur le prochain opus.
2 COMMENTAIRE(S)
07/10/2009 16:41
je vais me le procurer car ca semble rester du melodeath avant tout !
06/10/2009 17:31
Chouette chro'