Human Mincer - Degradation Paradox
Chronique
Human Mincer Degradation Paradox
Aïe! J'attendais beaucoup de ce Degradation Paradox, le nouvel album des Espagnols de Human Mincer. Il faut dire qu'Embryonized (2002) et Devoured Flesh (2005) avaient fait du groupe l'une si ce n'est LA meilleure formation brutal death ibérique dans un style proche de ce qui se fait aux Etats-Unis, entre groove et blasts. L'annonce de l'arrivée de deux membres des excellents Wormed, Phlegeton (chant) et Guillemoth (basse), portant le nombre d'asticots astrophysiciens à trois avec le guitariste Miguel, m'avait d'autant plus mis l'eau à la bouche, comme la signature sur le label Brutal Bands. Malheureusement, si Degradation Paradox promet de bons moments, il n'arrive pas à la hauteur des espérances...
La raison est simple. Le chant de Phlegeton gâche tout. Ses gargouillis monotones et ridicules ont déjà du mal à passer chez Wormed mais alors dans Human Mincer, ça me brûle carrément les poils de l'oreille. J'avoue faire une indigestion de ces inhales sans puissance qui collent peut-être à un groupe de slam ou de goregrind mais sûrement pas à un groupe de brutal death comme Human Mincer. Quelques brefs essais d'intonations criardes sont tentés mais ils s'avèrent bien trop rares pour amener de la diversité vocale et faire passer la pilule. Cette conne reste coincée et m'empêche de profiter pleinement de ce Degradation Paradox qui avait pourtant de quoi me faire dégorger le poireau.
Parce que si on met de côté ces affreux inhales, Degradation Paradox est un très bon album de brutal death, bien servi par une grosse production bien puissante. On peut séparer la musique de Human Mincer en deux catégories: les parties blastées à tout va qui forment la majorité de l'opus et les passages un peu moins rapides plutôt orientés groove, pas tout à fait slam mais pas loin non plus, souvent accompagnés d'harmoniques sifflées. Pas mal de riffs par morceau et de changements de rythme mais surtout du blast-beat, beaucoup de blast-beats, avec même quelques gravity fort bien exécutés (le batteur est un vrai tueur!). En résulte un album très intense, pas le temps de souffler, mieux vaut être bon en apné pour se le farcir d'une traite. L'opus pointe seulement à 27 minutes celà dit, autre point négatif. Rien de bien original en somme mais les musiciens sont techniquement irréprochables, proposent des riffs classiques mais ultra efficaces et envoient le bois par paquets de dix, un vrai bonheur pour tout amateur de brutalité auditive.
Ce qui me fruste d'autant plus. Avec des growls classiques ou au moins des vocaux moins "bouillie incompréhensible", Degradation Paradox aurait pu figurer dans le top 10 des sorties brutales, même s'il n'aurait peut-être pas été non plus aussi jouissif qu'Embryonized et Devoured Flesh. Si le chant de Téléthon, pardon Phlegeton, ne vous gêne pas en tout cas, foncez sur ce Degradation Paradox, vous ne le regretterez pas. Moi je retourne à mes mouchoirs et mes comédies romantiques, sniff!
| Keyser 18 Décembre 2008 - 1913 lectures |
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