chargement...
Remontez pour accéder au menu
132 visiteurs :: Invité  » se connecter
Down - Down ... » Nathanael Un... »

HDK - System Overload

Chronique

HDK System Overload
Entre H.D.K. et moi, c'était bien parti pour ressembler à une séance de speed dating foirée, tous les indicateurs étant initialement bloqués dans le rouge. Jugez plutôt: arrivé dans ma boîte aux lettres sans avoir été désiré ni même annoncé, la carte de visite de « System Overload » n'incitait pas forcément au plus enthousiaste des priapismes chroniquatoires. Annoncé comme la première production du projet (génial, de la musique égoïste d'artiste frustré…) de Sander Gommans, guitariste et compositeur de After Forever s'essayant au metal extrême (super, le gentil David Banner lâche la guimauve pour se la jouer Hulk …), cet album devait exorciser la crise de nerfs et d'identité du monsieur et montrer à la face du monde que lui aussi, il a du matos dans le sac à cojones (tooop, j'adore mélanger critique musicale et psychanalyse …). En plus de ça, une liste de guests longue comme la queue du Marsupilami (non, pas celle-là) promettait une pincée de heavy niais (enter A.Matos) et une grosse lichette de « heavenly gothic voice » (Amanda Somerville - Avantasia, Epica, After Forever, Edguy, Luca Turilli ... je continue ?): bonjour la soupe au chamallow! Bref, on peut dire que j'étais prêt à lâcher les chiens, cracher ma bile et me fâcher tout rouge (mon côté gauchiste ça …).

Alors, H.D.K. pour « Hate Death Kill » (si si, c'était sensé être parodique initialement) ou pour annoncer une « Heavily Destructive Kronik »? Eh bien – ne faites pas semblant de succomber au suspense, vous avez déjà aperçu la note ! – derrière la binoclarde mal fagotée que promettait ce mauvais début de speed dating se cachait en fait un charmant petit minois aux rondeurs expertement distribuées pour ébats gourmands. En effet « System Overload » est un jouissif méli-mélo de speederies thrash moderne, de juteuses mélodies à la mode death suédois (2e vague), de refrains hyper accrocheurs puisant dans le heavy et le metal à chanteuses, de grattes expertes alignant rythmiques énergiques et leads virtuoses, le tout mis avantageusement en valeur par une prod' aux petits oignons. On croise ainsi, dans cette Cour des Miracles du metal joufflu mais gouttu, aussi bien du Megadeth new school (sur « Terrorist » par exemple) que du Arch Enemy période Angela Gossow (« March »), du heavy classieux mais burné ('pas beaucoup de références dans mon catalogue … Evergrey? Savatage?), du Evanescence en plus poilu (« Breakdown »), puis du mélodeath tirant sur le black, du gros blast qui éclabousse (à 2:05 sur « On Hold ») …

OK, c'est vrai que tout ça copule joyeusement au détriment de l'homogénéité de ton nécessaire au bonheur des ultra orthodoxes du metal moulé à la louche. OK, le chant féminin, sans être ni trop présent ni trop pesant, revient quand même sur un grand nombre de morceaux, ce qui risque de hérisser le poil des plus velus d'entre vous. OK, les plans (hard-)rock et heavy sont fréquents, voire structurants. En fait cet album souffrira des mêmes critiques (et mêmes de bien pire) que celles adressées aux canadiens de Into Eternity: trop burné pour ceux écoutant du metal au Pays --- de Candy, et trop sucré – voire trop radio friendly – pour ceux buvant leur Banania à même le crâne du zombi fraîchement décapité du matin. H.D.K. évolue dans un monde sans entraves où les mélodies les plus tubesques (le début de « Terrorist », l'alternance chant féminin – thrash indus martial à chant hip-hopesque sur « Breakdown ») et les lignes de chants les plus sing-alonguesques ( « It's so hard to let gooooooo ! », « Please – Leave – Me – The Hell A-loooooone ! » ou encore le refrain en couches de « Fine Lines ») côtoient les plus gros lattages de popotins (l'accélération à 0:50 sur « Let Go », les accès de black hargneux sur « Fight or Flight » …) et les soli les plus virtuoses (à partir de 2:58 sur « Fight or Flight »).

Alors j'ai lu que cet album manquait de cohésion, que les morceaux ne restaient pas en tête (honnêtement, j'hallucine!), que la grosse prod' ne pouvait masquer le vide du propos … J'avoue avoir du mal à comprendre comment son câblés les oreilles et goûts de certains! Et pour en revenir à l'aspect cohérence et à la liste des invités, il faut bien dire qu'on se rend à peine compte des interventions des uns et des autres tant l'ensemble se fond en un tout merveilleusement catchy et évident. « System Overload » est ma première bonne surprise de l'année, une grosse friandise aussi énergétique qu'addictive qui – contrairement aux craintes que pourraient exprimer certains – ne colle pas aux dents. Il est tout de même vrai que, pour être pleinement apprécié, l'album demandera aux auditeurs d'assumer leur part de féminité … Euh, je voulais dire de ne pas avoir peur d'apprécier des courants du metal fustigés comme « gay » par leurs potes tatoués-durs-de-durs-vrais-de-vrais. Bref à réserver aux amateurs éclairés de bon metal sans frontières et à ceux qui sont suffisamment sûrs de leur sexualité (!!!) pour ne pas se cantonner à l'écoute des groupes approuvés par leurs puceaux de copains de caverne.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
HDK
Easy-metal extrême jouissif
2009 - Season Of Mist
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (18)  7.35/10

plus d'infos sur
HDK
HDK
Easy-metal extrême jouissif - 2005 - Pays-Bas
  

tracklist
01.   System Overload
02.   Request
03.   Let Go
04.   Terrorist
05.   Pedestal
06.   On Hold
07.   Breakdown
08.   March
09.   Perfect
10.   Fight Or Flight
11.   Fine Lines

Durée : 47:38

line up
parution
23 Février 2009

Terminal Death
Terminal Death (Compil.)
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique
Loudblast
Altering Fates And Destinies
Lire la chronique