chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
84 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Otargos - No God, No Satan

Chronique

Otargos No God, No Satan
OTARGOS est un groupe qui a toujours divisé : conspué par les puristes, nombre de personnes arrivent malgré tout à s'intéresser à ce groupe qui en est déjà à son quatrième « full-length ». Il y a bien des personnes qui s'y intéressent, pour que le groupe vende tant et soit si bien diffusé en dehors de nos terres. Fiers représentants plus que visibles d'une scène française en pleine expansion, le groupe tente de développer un Black Metal à la fois brutal et mélodique inspiré par DARK FUNERAL notamment. Soit.

Bon, je dois l'avouer, le clip que j'avais vu sur le « myspace » il y a quelques semaines m'avait fait rire, mais la musique qu'il comportait n'était pas trop chiante. Pour ainsi dire, « Cloning the Divine » est un morceau honnête, j'irais presque jusqu'à dire qu'il se laisse écouter sans lassitude réelle. Non, sérieusement, me regardez pas comme ça, ce blast beat associé à cette structure décousue n'avait rien pour me déplaire. Il y a même une certaine dissonance qui charme l'oreille, on pourrait presque dire un potentiel, des idées.

Mais c'est bien tout. Remarquez, on la sentait venir à plein nez, la bouse, avec ce clip ridicule, basé sur un concept tiré par les cheveux et une mascarade d'effets tous plus bidons les uns que les autres. Dès la deuxième piste, ça se gâte, OTARGOS nous chie négligemment un Black Metal clinique dénué d'intérêt. Bon, d'accord, techniquement, y a rien à dire, ces mecs savent jouer, envoyer le bouzin comme il se doit avec une batterie puissante et des tremolos incisifs. Problème numéro un : la voix est plate comme une planche de fer à repasser, n'a rien qui semble sortir des tripes, rien qui respire cette haine qu'on aime tous sentir dans un combo de Black Metal, en bref, rien.

Deuxième problème, et là, cet étron commence à s'enfoncer de plus en plus, l'inventivité : passé la première piste, on a l'impression d'écouter toujours la même resucée de riffs. Construits sur une dissonance quasi omniprésente, ces riffs se complaisent dans la médiocrité, la répétition, la fadeur.
Là ou HELL MILITIA, dans son récent opus, avait réussi à instaurer une réelle puanteur, une réelle malfaisance dans un registre dissonant, OTARGOS échoue, par un manque de renouvellement criant. Et à l'échelle d'un album, c'est d'un emmerdant ! Toujours les mêmes plans de batterie, toujours le même type de riff, on ne peut même pas trouver l'excuse de l'album concept ou de la cohérence, car à ce niveau, c'est juste mauvais…

Un morceau comme « Origin » par exemple, l'auditeur doit être bien brave pour supporter ça sans zapper , mais le pire reste à venir, « Cuius vis hominis est errare », après son intro jonglant sur des petits mots tout poétiques, la voilà, l'apothéose de ce festival de platitude. Avec cette piste on détiendrait presque tous les ingrédients qu'il faut pour faire une mauvaise composition. Des paroles risibles (alors, d'accord, c'est bien d'écrire en français, mais y a des limites) des riffs usés jusqu'à la moelle par leurs prédécesseurs, mais, comble de la nullité, un flagrant délit de remplissage à partir de 5 :00 ! Trois malheureux accords de guitare viennent faire patienter l'auditeur, comme on ferait attendre un type victime de gastroentérite chez un médecin, sachant qu'il y a au moins trois patients à passer avant lui. Oui, allez, vous imaginez très bien, les maux d'estomac, tout ça, et ben OTARGOS et son No God No Satan n'en a rien à foutre et achèvera l'auditeur par un riff chiant ; déjà, c'est pas cool, mais en plus, répété à toute les sauces. Et un petit plan batterie par-ci, et un petit plan de batterie par là, au petit bonheur la chance, jusqu'à ce que le morceau se termine, péniblement. Que ce fût dur ! Je n'ose même pas parler du final, "The Hulk Of Conviction And Faith", conclut l'album comme il se doit, avec toute la médiocrité qu'on a entendu jusqu'à présent, avec une petite touche "industrielle" qui rajoute encore et toujours aux effets inutiles entendus jusqu'ici.

Non, décidément, rien n'est à sauver sur cet album. Alors peut-être que je n'ai rien compris au Black Metal d'OTARGOS, peut-être que le concept général est intéressant, oui, et, tenez, la pochette est belle, originale, mais le constat est là : mon Dieu, ça fait du bien quand ça s'arrête.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Otargos
Black Metal de laboratoire
2010 - Season Of Mist
notes
Chroniqueur : 1.5/10
Lecteurs : (8)  4.56/10
Webzines : (19)  7.36/10

plus d'infos sur
Otargos
Otargos
Black Metal - 2001 - France
  

vidéos
Worship Industrialized
Worship Industrialized
Otargos

Extrait de "No God, No Satan"
  

tracklist
01.   Hoax-Virus-God
02.   Cloning the Divine
03.   Worship Industrialized
04.   Hexameron
05.   I, Flesh of God
06.   Origin
07.   Cuiusvis Hominis Est Errare
08.   I, Blood of Satan
09.   XXI (The Pathological Mass)
10.   The Hulk of Conviction and Faith

Durée : 47:20

line up
parution
30 Août 2010

voir aussi
Otargos
Otargos
Xeno Kaos

2015 - Xenokorp
  
Otargos
Otargos
Fleshborer Soulflayer

2021 - Xenokorp
  
Otargos
Otargos
Ten-Eyed Nemesis

2006 - Several Bleeds Records
  

Metallica
...And Justice For All
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan