chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Syphilis - Ride The Sickness

Chronique

Syphilis Ride The Sickness
Après une démo prometteuse, Gang Bang, sortie l'année dernière et chroniquée en ces pages par votre dévoué serviteur, les Français de Syphilis reviennent déjà nous contaminer avec un full-length complet baptisé Ride The Sickness. De quoi faire plus ample connaissance avec ce cher tréponème pâle, armé ici de nouveaux agents infectieux puisque Fuch (chant), Fatal (guitare) et Seb (basse) ont rejoint les Vérolés, alors qu'Ely passe de la basse à la batterie.

Ne vous fiez pas à la pochette enfantine et à certains titres de morceaux farfelus qui pourraient faire passer Syphilis pour des rigolos. Car musicalement, ça ne rigole pas du tout! Le quintette reprend là où il s'était arrêté et garde le même cap tout en affinant sa technique et son sens de la composition. On retrouve ainsi ce brutal death moderne mais pas trop, gras à souhait, mais non dénué de feeling mélodique qu'une production puissante et exemplaire pour une autoprod met bien en valeur. Majoritairement up-tempo, Ride The Sickness enchaine les titres efficaces, bien balancés entre brutalité frontale et groove plus catchy, mais n'oublie jamais de varier le rythme. Si ça blastouille pas mal (j'aurais toutefois aimé des blast-beats plus rapides), les Picards proposent également du mid-tempo headbangant, du thrashy entraînant et quelques passages plus lents et riches en lipides à vous faire frétiller le gland ("Ride The Madness" à 1'52, "Cannibal Orgy In My Wife's Agony" vers 2'03, "Purulent Autopsy" dans la première minute, "Giant Blue Rabbit Apocalypse" à partir de 1'45). Orientation moderne oblige, on croisera également des séquences saccadées pas toujours du meilleur aloi quand elles se font génériques et simplistes ("Cannibal Orgy In My Wife's Agony" vers 0'25, "Fist Again" à 0'50 et 2'07) mais bien plus intéressantes quand il se passe quelque chose par-dessus comme sur "Fatal Social Issue" à 1'54, "Cannibal Orgy In My Wife's Agony" à 0'52, "Fist Again" à 0'58 ou "Giant Blue Rabbit Apocalypse" vers la deuxième minute, ou simplement grâce à un riff plus passionnant tel ce motif bien sombre à 1'32 sur "Ride The Madness". Ce qui nous donne dix morceaux courts (entre 3 et 4 minutes) suffisamment changeants pour qu'on ne s'ennuie pas.

Tout ceci reste néanmoins très classique, à l'image d'un chant growlé guttural à souhait secondé par quelques intonations plus criardes. Et même si la qualité est là, il n'y a rien non plus de transcendant. Mais Syphilis a une arme secrète dans sa culotte qui lui permet de sublimer ses compositions et de s'extirper un peu de la masse. Non seulement le niveau technique de ses membres lui laisse une bonne marge de manœuvre mais les guitaristes font en sorte d'insuffler à la brutalité ambiante une touche mélodique rafraichissante. Une touche mélodique qu'on retrouve soit par le biais de riffs (dès l'"Intro", le très melodeath "Fatal Social Issue", "Fist Again" à 1'44, 2'45 et 3'28 qui rattrapent un morceau sinon plutôt moyen, le break de "Purulent Autopsy" vers 1'24, etc.), soit grâce à des essais plus techniques comme les excellents tappings de "Human Corpse In A Black Hole" à 0'16, "Fatal Social Issue" à 1'54, "Ride The Madness" à 1'00, "Giant Blue Rabbit Apocalypse" vers 2'10, sans oublier "I Am Death" sans doute le meilleur titre de Ride The Sickness avec son motif hypnotique super entrainant sur une rythmique thrashie tout aussi efficace. Syphilis nous offre même quelques séances de sweeps sur les deux derniers titres "Giant Blue Rabbit Apocalypse" et "Fun Fair Of Horror". Ce n'est pas du Rusty Cooley mais il y a de l'idée!

Ride The Sickness confirme ainsi le potentiel entrevu sur Gang Bang. Syphilis a réussi cette étape importante dans la carrière d'un groupe de passer d'une simple démo à un full-length complet, en conservant une efficacité sur toute la longueur. Ce, grâce à un sens du riff satisfaisant offrant un mélange appréciable de groove et de brutalité dont une touche de mélodie bienvenue vient augmenter la durée de vie et l'intérêt. Le brutal death des Picards évite en plus de sombrer dans la facilité du modernisme à outrance malgré quelques passages saccadés que le combo gère de toute façon plutôt bien. La formation a également le mérite d'éviter des influences trop évidentes, défaut souvent présent sur un premier album. M'est avis toutefois que le quintette peut encore faire mieux, peut-être en laissant davantage la basse s'exprimer, en blastant plus rapidement et en développant ce côté mélodique et plus technique qui fait la force de l'opus. Pourquoi pas placer ainsi davantage de sweeps à la Dying Fetus ou Origin, tout en gardant l'aspect brutal et direct pour éviter la branlette de manche indigeste? Avec un tel logo dégoulinant, Syphilis pourrait également rajouter une couche de crasse à la Autopsy, ce qui pourrait apporter un contraste intéressant avec les mélodies plus lumineuses. Attention aussi à ce côté déconne qui pourrait faire du tort au groupe. Il s'agit bien sûr plus de folie syphilitique que d'humour potache mais sachant qu'il n'y a rien de comique dans la musique des Frenchies, ce serait bête de faire fuir un public qui pourrait sans cela très bien apprécier le brutal death du combo. Un brutal death suintant de qualités qui ne demande qu'à s'étoffer!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Syphilis
Brutal Death
2010 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (4)  8.13/10

plus d'infos sur
Syphilis
Syphilis
Brutal Death - 2009 - France
  

tracklist
01.   Intro
02.   Human Corpse In A Black Hole
03.   Fatal Social Issue
04.   Ride The Madness (Mental Illness Part 1)
05.   Cannibal Orgy In My Wife's Agony (Mental Illness Part 2)
06.   Fist Again
07.   Purulent Autopsy
08.   I Am Death
09.   Giant Blue Rabbit Apocalypse
10.   Fun Fair Of Horror

Durée : 33'50

line up
parution
6 Décembre 2010

voir aussi
Syphilis
Syphilis
Gang Bang (Démo)

2009 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Insidious Decrepancy
Insidious Decrepancy
Extirpating Omniscient Certitude

2009 - Brutal Bands
  
Nephren-Ka
Nephren-Ka
From Agony To Transcendance

2021 - Dolorem Records
  
Toxocara
Toxocara
The Great Rebellious

2008 - Twilight-Vertrieb
  
Gorezone
Gorezone
Implexaeon

2019 - Rising Nemesis Records
  
Unurnment
Unurnment
Self-Immolation Suite (EP)

2020 - Maggot Stomp Records
  

Charred Walls Of The Damned
Creatures Watching Over The...
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique