Profitons de la récente chronique de
Cloven Hooves At The Holocaust Dawn pour boucler la très courte discographie de Kerasphorus avec, pour conclure, une petite bafouille au sujet de ce très court EP intitulé
Necronaut. Paru à titre posthume en 2011 sur Nuclear War Now!, ce disque n'est disponible qu'au format 12" et propose seulement deux titres, "Locust Nexus" et "Through The Spiral Void", pour un petit peu moins de douze minutes. Le line-up est identique au premier EP et l'on retrouve donc ici le même trio infernal constitué de Pete Helmkamp au chant et à la basse, James Read à la batterie et B. Wolaniuk à la guitare.
Avec
Necronaut, l'affiliation à Angelcorpse demeure toujours autant valable, le groupe n'ayant absolument pas décidé de changer son fusil d'épaule. On retrouve ainsi un James Read toujours aussi hallucinant, délivrant un jeu intense, particulièrement violent et surtout très chaotique. Ça blast, ça mitraille dans tous les sens sans pour autant faire étalage d'une quelconque technique. Un feeling incroyable offrant énormément de dynamisme à l'ensemble et permettant surtout de contraster avec le chant écorché mais particulièrement monotone de Pete Helmkamp. Personnellement, ce côté hyper répétitif ne me gêne absolument pas mais je pourrais comprendre que certains puisse lui reprocher son manque de variété. Du reste, la haine et la violence que dégagent ces lignes de chant gomment très vite cette sensation de linéarité que l'on peut ressentir à l'écoute de Kerasphorus. Mais Diable, quel(s) évènement(s) à bien pu marquer la vie de Pete Helmkamp pour que sa voix dégage autant de rage et de haine? Avec ces deux là, on en viendrait presque à oublier la guitare. Pourtant, les riffs proposés par B. Wolaniuk sont loin d'êtres anecdotiques. Certes, peut-être sont-ils un peu en retrait face aux deux autres hallucinés, mais la qualité est bien au rendez-vous grâce à un riffing obscure, nerveux et lui aussi plutôt chaotique. Malgré deux titres, difficile de sortir indemne à l'écoute de ce EP.
Comme le précisait déjà Keyser dans sa chronique de
Cloven Hooves At The Holocaust Dawn, Kerasphorus passe l'essentiel de son temps à pilonner à grands coups de blasts sauvages et épileptiques, de cris haineux et écorchés et de riffs Black en tremolo. Malgré tout, il n'est pas rare de voir le groupe calmer le jeu lors de breaks salvateurs apportant ainsi un soupçon de fraîcheur à cette musique particulièrement dense et intense. En atteste les introductions et les nombreux breaks de "Locust Nexus" (2:21, 2:59, 4:34) et "Through The Spiral Void" (3:13, 3:55).
Inutile d'en rajouter beaucoup plus au sujet de ces deux titres qui s'inscrivent dans la droite lignée de
Cloven Hooves At The Holocaust Dawn. Kerasphorus, de par son line-up, propose une musique sans compromis et faite dans l'unique but de tout annihiler sur son passage. Quelques nuances malgré tout disséminées ici et là au sein d'une musique intense, chaotique, obscure et pleine de rage et de haine. Avec deux EPs comme
Cloven Hooves At The Holocaust Dawn et
Necronaut, et malgré une certaine redondance dans sa musique, on ne pourra que regretter que le groupe ait décidé d'en rester là et de ne pas donner une suite à cet excellent début pourtant plein de promesses.
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