Ov Hollowness - The World Ends
Chronique
Ov Hollowness The World Ends
OV HOLLOWNESS vient du Canada, d’Edmonton pour être plus précis. Et si l’on connaît bien les groupes de black québécois, ceux de cette partie du pays restent assez confidentiels en dehors de leurs contrées. Du coup la curiosité est accrue à propos de ce one man’s band né en 2008 proposant déjà son troisième album. C’est que Mark R. est très actif, poussé par l’inspiration de ses probables parents : un papa démon du riff vicelard et une maman déesse des mélodies. Le bougre est habile et se révèle un très bon musicien principalement amoureux de sa guitare. Il a alors évidemment choisi de jouer un black moderne, plus influencé par la scène américaine actuelle que par les trve purs et durs du vieux continent.
Le premier rapprochement se fait avec KATATONIA, puis avec WOLVES IN THE THRONE ROOM, WOE et DEAFHEAVEN, l’approche est aussi la même que chez CAÏNA et PETRYCHOR. C’est à dire que le black (hipster) sait se faire très agressif mais aussi devenir subitement sucré et plaisant, dans le bon sens des termes et surtout plus atmosphériques que ses compères. L’équilibre proposé par OV HOLLOWNESS est juste et joue efficacement avec les sentiments. Il crée des ambiances planantes où les vocaux ne sont pas très présents et laissent le rôle principal à la musique. La musique est un voyage qui nous entraine soit dans des lieux désertiques, tantôt brûlants, tantôt glacés, soit au plus profond de notre « moi ». C’est une musique qui devient parfois très introspective, mais qui garde toujours un pied dans la réalité. C’est bien là le point commun avec les formations citées plus haut ! On y trouve des break légers et envolés sur lesquels sont tartinés des vocaux agressifs, ou au contraire des passages dynamiques freinés uniquement par une voix claire. Le talent est évident et les compositions sont solides, construite de façon très fluides.
Et pourtant je ne mets pas plus de 7.5 sur 10 ! Aberrant ! Oui, j’assume cette injustice, mais cet album a des défauts ! Trop long et trop linéaire ! On peut certes distinguer deux parties : une première avec des titres plus agressifs qui ajoutent des éléments de sérénité et une deuxième avec des titres calmes qui ajoutent de l’agressivité, ces 10 morceaux ont tendance à tourner en rond tout de même. Les différences entre les morceaux ne sont pas assez forts pour justifier 70 minutes. Il aurait fallu plus concision en faisant un tri pour pouvoir être plus percutant sur tout l’album. « Abstractive », « Hoarfrost » et « Lost Resolve » sont excellents, variés et forts en mélo-pathos et ils restent longtemps gravés dans la mémoire, mais certains morceaux sont trop étirés en longueur comme les 10 minutes de « The Worlds Ends » et d’autres titres sont carrément plus faibles comme « An End » ou « Hollow » qui ne se démarquent pas du reste. Ils tirent alors l’ensemble vers le bas.
L’album est recommandé à ceux qui aiment écouter de la musique, mais réellement l’écouter, s’en imprégner, la digérer, faire communion avec elle. C’est une quête qui nourrit le cerveau, c’est en quelque sorte de la musique de shaman...
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