Lifelover - Dekadens

Croyez-le ou non, quand on est chroniqueur on se pose des questions. Pour ma part, j'en ai soupé de déclencher polémiques sur polémiques dans les commentaires et de devoir revenir sur Thrashocore pour répondre toutes les trente minutes alors qu'il y a cette putain de saison de « Steins:Gates »  que j'aimerais bien finir un jour. Et puis on me dit toujours « FoS, t'es pas objectif » ou « ça parle pas de la musique ». Moi j'aimerais bien que ça ne parle que de la musique mais je ne peux pas m'empêcher de divaguer alors c'est un peu agaçant... Le problème dans le cas présent, c'est que Lifelover c'est un groupe qui est chouette et j'aimerais bien en parler de manière à leur rendre hommage en évitant de partir comme d'habitude sur des comparaisons avec des mannequins drogués, des présentateurs de télé ou des pop-stars japonaises... « Heureusement, un webzine, c’est une équipe, ce sont plusieurs passionnés qui peuvent se donner des conseils et se soutenir » comme dirait Sakrifiss et... Hé mais ouais, je vais aller chercher Sakrifiss, lui il pourra m'aider à devenir enfin un chroniqueur avec une finesse d'analyse et une considération contextuelle qui manquent clairement à mes articles !

Sak : « Alors mon p'tit Flesh, il paraît qu'on veut parler musique, alors, tu nous parles de quel groupe aujourd'hui ?

FoS : Hé bah, je voulais parler de Lifelover et en particulier de « Dekadens », un E.P qui me rappelait fortement une navette spatiale congelée en forme de krisprolls et du coup, je me disais que....

Sak : Que rien du tout ! Non, mais je t'arrête tout de suite, car déjà tu n'as pas précisé la date de sortie, ni l'origine du groupe, ni ce dont LIFELOVER pouvait éventuellement se rapprocher musicalement parlant.

FoS : Ouah mais il va falloir que j'aille sur Metal-Archives alors... Je pourrais faire un jeu de mot, du genre « Fer-Archives » non ? Ah oui, ça serait pas mal ça...

Sak : NON ! Finis les jeux de mots et les divagations. Du sérieux que diable, du sérieux... D'ailleurs, pour plus de facilité à la lecture, je te conseillerais de mettre la police des groupes en gras et en majuscules, ça permettrait au lecteur de savoir plus facilement de qui tu parles ainsi, il pourra par la suite se concentrer sur le reste du texte. Sur quels points penses-tu argumenter ?

FoS : Bon sang, quel terme barbare as-tu employé ? Argh-hu-menthe-hé ?

Sak : Argumenter : verbe transitif indirect qui signifie présenter un ensemble d'arguments dans le but de soutenir ou étayer une idée. Cela signifie que tu pourrais décrire la musique et expliquer en quoi les parties de guitares ou de chant servent la caractéristique émotionnelle intrinsèque des morceaux. Exemple : « Dans cet E.P., on retrouve les ingrédients empruntés au post-rock qui ont fait le succès de l'ambiance triste de nos Suédois ainsi que cette fameuse rythmique sèche destinée à souligner le côté très froid de l'ensemble » Tu vois le genre ?

FoS : ?!?!

Sak : Bon visiblement, tu ne vois pas trop « le genre »...

FoS : Mais Sakri-sensei, quand pourrais-je enfin parler d'autre chose que de la musique ?

Sak : Hé bien, dans l'introduction ou la conclusion... Tu pourras aussi dire que finalement, LIFELOVER a effectué une simili-résurrection avec l'album de VANHELGA intitulé « Längtan  », sorti le 28 Avril 2014 sur Art Of Propaganda. Les thèmes musicaux sont la dépression, la haine, la violence, la mélancolie et l'occultisme. Par ailleurs, le nom du groupe signifie « Desecrate » en anglais. Le savais-tu ?

FoS : Mais, pourquoi tu me dis tout ça ?

Sak : Hé bien, parce que comme ça, le lecteur aura une indication précise sur quoi se tourner quand il voudra écouter autre chose que LIFELOVER. D'ailleurs, quand j'ai fait la chronique de ce disque sur un autre webzine, j'en ai pensé que c'était effectivement un opus très réussi qui m'a rappelé Août 1998, soit l'année ou j'ai découvert le Black Metal dépressif via BETHLEHEM. C'était un Jeudi. Ahhh, que de nostalgie... On y retrouve tout ce désespoir face à la société notamment via les cris du chanteur qui sont perçants et empreints d'une véritable émotion. Note-ça, ah oui, c'est bon ça...

FoS : Mais oui sauf que d'un côté, j'aimerais bien dire aussi que par exemple « Myspys » me fout les larmes aux yeux et me rappelle que j'essayais d'aborder Sabrina, la plus belle fille du lycée... Ses lèvres pulpeuses, charnues et dorées comme la baguette qui sort du four chez le boulanger du village qui a bercé mon enfance...

Sak : Sabrina taratata, tu n'as qu'a utiliser des mots d'adultes comme « émotion », « touchant », « aérien » ou « pachydermique »...

FoS : D'accord, je ne suis pas sûr du rapport entre "Dekadens" et un éléphant mais c'est vrai que "pachydermique", ça fait très chroniqueur comme terme ! Sak, je te promets d'essayer mais quand-même, je me demande... Ça veut dire que je dois aussi parler de la distorsion qui est parfois grasse, parfois plus fluide en disant : « la distorsion est parfois grasse, parfois plus fluide » ?

Sak : Mais oui, c'est bon ça ! Là, ça tape dans le juste et dans le réaliste !

FoS : Comme ça ? Sans comparer avec de la vaseline ou de la purée ?

Sak : Mais, enfin, des mots existent pour ça, tu n'as pas besoin de tout ramener au sexe, à l'adolescence ou à l'alimentaire ! On croirait un journaliste des Inrocks

FoS : Bah, c'est pas si nul les Inrocks...

Sak : Mais CHUT, et ta crédibilité ! Oh, mais ne t'inquiète pas, on va y remédier !

FoS : Ouf ! Un peu plus et j'allais chroniquer du rock genre Queens of The Stone Age...

Sak : Par exemple, tu peux dire que : « LIFELOVER, à travers cet opus confirme ses principaux atouts déjà présents sur leur disque précédent. On retrouve ce piano mélancolique, ces guitares simples mais efficaces et ces cris samples/boucles en fond qui permettent à l'ambiance de se mettre en place ».

FoS : Je pense que je devrais dire aussi que Lifelover est un groupe qui prend de la drogue et du coup, on entend toujours bien sur cet opus que des pistes comme « Lethargy » trippent un peu, avec les double-voix et tout ça...

Sak : Non, non, non, on coupe tout ça. Les mots comme « trip », « kiffe » ou « swag » n'ont rien à faire dans une chronique sérieuse mon petit Flesh' ! Dis plutôt : « On ressent pleinement l'angoisse des compositeurs, comme tétanisés par le poids de cette débauche s’abattant sur leurs têtes. Ainsi, chaque titre parle de lui-même tout en proposant une progression constante du disque. »

FoS : Ouah, merci Sakri !»

Malheureusement, à la suite d'un bug interne dans les serveurs privés basés quelque part dans le triangle des Bermudes et régissant l'intégralité de l'intranet de Thrashocore, la chronique originale a été remplacée par des bribes de conversations entre les deux protagonistes. Étrange triangle maudit...

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